Nkolbisson : crimes passionnels ou meurtres rituels ?

Les populations de Yaoundé, et plus particulièrement celle du quartier Nkolbisson sont en deuil. Mardi 9 août dernier, une découverte macabre est venue semer la panique chez les habitants. Plusieurs femmes ont été retrouvées mortes, et les indices laissent croire qu’il s’agit de crimes rituels . Les victimes ont été dépossédées de leurs organes génitaux. Les victimes ? Une dame de la trentaine et une autre sexagénaire, toutes les deux retrouvées sans vie dans la nature à Nkolbisson.

Le cadavre d'une femme victime de crime rituel à Nkolbisson

Le corps de la sexagenaire tuée à Nkolbisson

 

Ça fait quatre cadavres qui ont été retrouvés en seulement 3 semaines au quartier Nkolbisson. Quelques jours plus tard, la situation a pris une nouvelle tournure quand les forces de l’ordre ont annoncé avoir arrêté un suspect. Celui-ci se nomme Dieudonné Mebara . D’après ces mêmes informations fournies par les autorités, il s’agirait d’une histoire d’amour qui a virée au drame. « La jeune fille avait rendu visite à M. Mebara. Après avoir eu des rapports sexuels avec ce dernier, ils ont tenu une discussion qui s’est transformée en bagarre[…]M. Mebara après avoir tué la fille s’est dirigé vers la mère dans la nuit pour la faire taire. Il a usé de tact pour amener sa victime dans la broussaille pour l’exterminer avant d’abandonner le corps dans un champs de manioc », indique le lieutenant-colonel Essomba Ondigui.

 

Des traces de rapports sexuels retrouvées sur la victime sexagénaire permettent de conclure que pour brouiller les pistes, celui-ci aurait pris soin de violer la mère de sa copine, et ce de la manière la plus violente qu’il soit. Avec ces révélations, la police se veut rassurante quant aux rumeurs de crimes rituels. Mais il est difficile pour les populations de retrouver la paix. La plupart des habitants sont désormais sur le qui-vive, s’attendant à un nouveau crime ignoble. Comment expliquer les autres meurtres du même quartier, jusque-là non résolus.  Le rumeurs le plus folles continuent à circuler sur les motifs , les auteurs ou les commanditaires de ces morts et de ces mutilations qui font penser aux crimes rituels

Dona Belibi