Gombo : pratique contraire à la déontologie journalistique
Le Gombo est une pratique nuisible au métier de journaliste. Le code de déontologie journalistique est la charte du journaliste. On y retrouve les droits et les devoirs du journaliste. On y apprend entre autre que le journaliste mène ses enquêtes dans le respect des principes tels que l’impartialité, l’intégrité… Mais, pratiquer le métier de journaliste de nos jours tout en respectant ces principes déontologiques paraît inconciliable. C’est ainsi qu’émerge la pratique du Gombo.
La pratique du Gombo s’est répandue dans le monde du journalisme de façon spectaculaire. Pour le journaliste, il ne s’agit pas de corruption.
Le gombo se distingue sous plusieurs noms comme « les frais de carburant », « les frais de taxi », « frais de couverture » ou encore le « per diem ».Dans l’esprit du journaliste, il serait erroné de confondre le gombo à la corruption.
Pourtant à bien y regarder, le gombo désigne un avantage, le plus souvent financier, que donne un individu à un journaliste, parfois à l’insu de sa hiérarchie, pour la couverture d’un événement.
Dans certaines régions du Cameroun par exemple, la pratique du gombo est devenue monnaie courante et même si les journalistes reconnaissent l’importance de la déontologie, le gombo apparaît comme une nécessité. La situation économique des sociétés de médias n’est pas propitiatoire à l’abandon de cette pratique. La fragilité économique de ces entreprises favorise même l’épanouissement de cette pratique. Le journaliste vivant de plus en plus dans une précarité certaine.
Clovis Mballa.