Fusillade meurtrière à Munich

La police enquête après une fusillade

La police de Munich sur le qui-vive suite à la fusillade

« Je suis allemand… j’ai suivi un traitement psychologique…». Qui prononce ces mots ? Un jeune homme de 18 ans qui à lui seul, a réussi à semer la terreur dans un centre commercial à Munich . La fusillade a eu lieu aux environs de 18h ce vendredi 22 juillet, et a enregistré comme bilan, 10 morts et 16 blessés, l’auteur lui-même compris parmi le nombre de morts. Selon la police, le tueur qui s’est suicidé, n’avait aucun lien avec le groupe État islamique. Il préméditait son geste depuis qu’il avait visité, voici un an, l’endroit où une fusillade avait fait 15 morts en 2009 dans un collège du sud-ouest de l’Allemagne. Une enquête étant ouverte a récemment permis de découvrir que l’agresseur jouait souvent à des jeux violents, au vu des éléments retrouvés à son domicile. En plus de cela, « il avait acheté son arme, un pistolet Glock 17, sur le « dark net« , une partie d’internet accessible seulement avec des logiciels particuliers» a déclaré Robert Heimberger, président du Bureau d’enquête criminelle du Land ( signifie État fédéré ) de Bavière.

Durant les heures qui ont suivi l’attaque, tout le monde supposait que c’était une oeuvre de l’État islamique, mais à la grande surprise de tous, la police a fait taire les suspicions en affirmant que, d’après les informations collectées, l’attaque n’avait rien à voir avec l’EI. « Nous partons du principe qu’il s’agit dans cette affaire d’un acte classique d’un forcené pris d’une crise de folie meurtrière ayant agi sans motivation politique », a déclaré samedi à la presse le procureur de la capital allemande, Thomas Steinkraus-Koch. «  Il n’y a absolument aucun lien avec (le groupe) État islamique », a renchéri i le chef de la police locale, Hubertus Andrä. « Il n’y a pas d’autres raisons. Nous avons trouvé des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liées aux forcenés, notamment des livres et des articles de journaux » a précisé le chef de la police de Munich. L’assaillant aurait piégé ses victimes via les réseaux sociaux. Il les aurait incité via Facebook à venir dans un restaurant McDonald’s de la ville pour y bénéficier de réductions. Il aurait aussi été victime dans le passé de « harcèlement » de la part d’autres « jeunes de son âge », a indiqué le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière.

Pourtant le parquet du Land de Bavière a précisé dimanche que les victimes de la fusillade n’étaient pas des camarades de classe du tireur, même s’il vrai que 7 des 9 victimes étaient des adolescents. Cette fusillade survient quelques jours seulement après l’attaque commise à Wurtzbourg, non loin de Munich, par un jeune demandeur d’asile qui a attaqué à la hache des passagers dans un train. Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement.

Vous pouvez ci-dessous visionner un extrait de la vidéo du tireur s’entretenant avec un homme non identifié, juste après s’être enfuit après l’attaque. Le tireur est celui du toit opposé.

 

Par Dona Belibi