Sarkozy : le candidat très critique à l’UMP

D’après le journaliste Olivier Biffaud sur Slate, Nicolas Sarkozy est maintenant coincé par sa propre stratégie des «cartes postales» qui avait encore l’air de fonctionner il y’a quelques mois. Cette stratégie de l’homme providentiel qui ne se montre pas trop mais dont tout le monde parle s’est subitement enrayée avec les affaires, principalement avec l’affaire Bygmalion et et le financement de la campagne présidentielle de 2012. La machine à gagner est entrain de se transformer à machine à détruire.

-<em>Nicolas Sarkozy ne fait plus l'unanimité à l'UMP</em>

Nicolas Sarkozy à l’UMP

L’ancien Chef de l’Etat va peut-être très bientôt être confronté aux choses sérieuses.

Si la question de revenir sur la scène politique ne se pose pas pour lui, sa décision serait déjà prise.

En se retirant en quelques sorte de la politique publique active, Sarkozy a commis une erreur.

Sarkozy avec son entourage a voulu faire croire qu’il était irremplaçable à droite et a essayé d’empêcher l’idée que d’autres pouvaient le remplacer; ce qui a aussi bloquer pendant longtemps toute réflexion autour d’un projet politique alternatif.

Cette stratégie a sérieusement été mise à mal par la bataille Copé-Fillon pour la présidence de l’UMP, par à l’affaire Bygmalion qui en découle, par la démission de Copé et aux nombreuses anomalies de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy .

Toutes ses affaires ont été libératrices pour certains et ont provoqué un retournement de situation en faisant resurgir les ambitions à l’UMP.

Pour être candidat à l’élection présidentiel, Sarkozy devra peut-être passer par des primaires qu’il voulait éviter.

Malgré les affaires, Nicolas Sarkozy reste le favori pour la majorité des militants.Mais en deux ans, sa côte a bien baissé et il a désormais d’autres concurrents déclarés comme Bruno Le Maire (député de l’Eure et ancien ministre) et Hervé Mariton, député de la Drôme.D’autres candidats et candidates vont probablement se dévoiler avant la fin du mois de septembre. Cette multitude de candidature pourrait mettre en ballotage l’ancien Président de la République.

Si Sarkozy se lance dans la reconquête de l’UMP, son chemin sera semé de nombreuses embûches, et il le sait. La «chasser en meute» risque d’avoir pour mot d’ordre « Tous contre Sarkozy ».

Les deux mois de campagne pour la présidence de l’UMP s’annonce donc très rude mais Olivier Biffaud pense que la prise de l’UMP pour s’assurer la mainmise sur l’appareil et le contrôle des troupes ne sera qu’un pâle prologue de l’étape suivante conduisant vers la conquête de l’Elysée où Alain Juppé a pris une longueur d’avance en annonçant sur son blog, le 20 août 2014, sa candidature à la primaire présidentielle.

Nicolas Sarkozy devra aussi faire face à l’actuel Président de La République Francois Hollande qui accentue son changement de cap du quainquenat avec notamment le remaniement inattendu du 26 août et les annonces à venir.

Sarkozy verra son calendrier bousculé, lui qui était Habitué à maitriser le timing. L’ex-président devra s’adapter au calendrier de tous ses concurrents et opposants, ce qui sera nouveau lui.

Source : Slate