SADC : le roi du Swaziland, nouveau président

Le 16 août dernier, à l’occasion du 36ème sommet de l’organisation régionale tenue à Mbabane, le roi du Swaziland, Mswati III investissait officiellement la présidence de la Southern African Development Community (SADC).

Mwansi III est président du Swaziland et dorénavant de la SADC

Le président de la SADC, le roi Mwansi III

Pour un mandat d’un an, peut-être très peu, mais assez pour soulever une importante critique populaire. Une alliance du mouvement de l’opposition, menée par le PUDEMO (People’s United Démocratic Movement) considère cette nomination comme « une insulte à la démocratie ». Cette idée vient surement du fait que le Swaziland soit sous un régime monarchique absolu avec à sa tête, le nouveau président du SADC, de surcroit la monarchie installée exerce une restriction totale de la démocratie.

En 2004, la chambre haute du parlement swazilandais, votait sous ordre du monarque, une constitution très particulière voire même spéciale, du fait qu’elle avait pour but de renforcer la mainmise du monarque sur le gouvernement du pays.

Encore qu’à travers cette constitution, Mswati III a renforcé son pouvoir à travers une défense rigide des interprétations de l’autorité. Le roi interdit par exemple à toutes cours de justice de poursuivre le roi ou un de ses conseillers.

Ces événements interviennent dans un contexte de grande pauvreté, étant donné que le Swaziland est l’un des pays les plus pauvres au monde.

Ce qui n’arrange certainement pas les choses, encore que le Swaziland porte un taux d’infection au SIDA très important soit 25,9% de la population. Des problèmes non résolus qui ne contribuent qu’à accroitre la controverse de cette nomination du roi.

Des passions futiles dans un pays pauvre, le monarque swazilandais est réputé pour être passionné de belles voitures et de femmes. Les chiffres parlent d’eux même, le roi aurait dépensé 14 millions d’euros le mois dernier pour envoyer ses quinze femmes en vacance aux États-unis. De quoi comprendre le mécontentement de l’opposition. Des sommes astronomiques pour satisfaire ses intérêts personnels et ce dans un pays en proie à la pauvreté, et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que Mswati III accède à la présidence de la SADC.

Source : RFI

Hervé Atangana