Jean Ping affirme qu’il est président du Gabon

Une crise post-électorale causé par Jean Ping, c’est ce que traverse le Gabon depuis la publication officielle des résultats du scrutin du 28 août dernier, gagné par le président sortant Ali bongo Ondimba. L’opposition à tôt fait de manifester, contre cette élection qu’elle trouve injuste. À cet effet, le leader de l’opposition, Jean Ping a déclaré lors d’une conférence de presse donnée à son domicile qu’il était le président légitime du Gabon.

<em>Jean Ping demande se déclare président</em>

Jean Ping lors de sa conférence de presse

L’allocution de Jean Ping intervient après la libération vendredi 2 août de plus de 25 personnes qui étaient retenues depuis plus de 48 heures dans son quartier général. C’est donc entouré de ses alliés que le leader de l’opposition s’est exprimé. Jean Ping a affirmé « le président c’est moi ». L’opposant accuse un comptage truqué des voix, et demande un recomptage « bureau de vote par bureau de vote », cette allocution de l’opposant est la première depuis la publication des résultats.

            L’opposant s’est dit très préoccupé par la situation que traverse son pays en appelant à la responsabilité de chacun pour retrouver un chemin d’apaisement. Mais ce dernier a assuré que l’exigence d’un nouveau comptage provenait de nombreux organismes internationaux à savoir, le Conseil de sécurité des Nations unies, de l’Union africaine et même de l’Union européenne.

La France et les États-Unis se sont eux aussi exprimés à ce sujet. Mais face à eux la Constitution gabonaise qui ne prévoit pas une telle éventualité. Le pouvoir gabonais a donc émis un avis complètement négatif à cette exigence invoquant la loi électorale gabonaise.

            Un auditoire composé essentiellement de partisans et de nombreuses personnalités relâchées qui étaient retenus par les forces de l’ordre à son QG. Une libération qui fait suite à plus de 36 heures de détention, et grâce à de nombreuses interventions dont celle de la France et des autorités gabonaises. Un coup d’épaule loué par Jean Ping qui a notamment remercié « solennellement nos amis de toujours à l’intérieur comme à l’extérieur du Gabon, pour leur appui au renforcement de la démocratie dans notre pays ». Mais au fond, par curiosité par souci de légitimité totale, on serait amené à se poser la question, pourquoi ce refus de recomptage éventuel.

Encore que si Ali Bongo a vraiment été élu ce ne serait que le même résultat qui en sortirait.

Hervé Atangana