Marginalisation des anglophones : les sénateurs et députés SDF marchent à Bamenda

La session parlementaire actuelle s’est déroulée pendant trois jours sans la présence des députés et sénateurs SDF. Ces derniers ont signifié aux présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale leur volonté de se rendre à Bamenda afin de mieux appréhender les revendications des populations dont ils sont les légitimes représentants au parlement. La Marginalisation des anglophones au Cameroun est un sujet qui ne date pas d’aujourd’hui. 

La Marginalisation des anglophones est un sujet au Cameroun qui ne date pas d'aujourd'hui

Les députés et sénateurs SDF marchent à Bamenda

Pendant trois jours, les sénateurs et députés du SDF, absents des travaux de la session parlementaire doivent se rendre à Bamenda et prendre connaissance de la situation actuelle de la ville.

Arrivés à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest Cameroun, les parlementaires ont d’abord tenu une séance de travail avec le gouverneur de la région, Adolphe Lele Lafrique.

A la sortie de cette séance de travail, ils sont descendus dans la rue, pancartes à la main.

Ils ont marché dans les artères de Bamenda, accompagnés par le député Upc, l’honorable Bapoh Lipot. La marche qui était encadrée par les forces de l’ordre est partie du carrefour de la liberté à la « commercial avenue » où les attendait Ni John Fru Ndi, chairman du Sdf.

Comme les avocats et les enseignants grévistes, ces représentants prônent le retour au fédéralisme. Le fédéralisme d’après les parlementaires Sdf serait le meilleur mode de gestion capable de résoudre le problème anglophone.

 

Ainsi, le Cameroun se subdiviserait en quatre Etats fédérés ; le Nord-Ouest et le Sud-Ouest constitueraient un Etat. Le littoral et l’Ouest un autre Etat, les régions du septentrion constitueraient le troisième Etat, les régions du Centre, du Sud et de l’Est formeraient le dernier Etat.

En attendant que les revendications des avocats et sénateurs soient entendues par le chef de l’Etat, la tenue d’une conférence nationale sur le problème anglophone est également préconisé par les parlementaires. Cette conférence nationale devra compter sur la participation des leaders de la classe politique camerounaise.

La marginalisation des anglophones est aujourd’hui au centre des débats. Les anglophones se sentent marginalisés du fait notamment qu’ils occupent les postes de second rang dans l’administration et même dans l’armée. Les députés et sénateurs Sdf demandent aussi le retrait des troupes déployées au Nord-Ouest, dont les interventions ont fait plus de mal que de bien.

De plus, une loi doit protéger la culture anglophone de l’écrasante majorité francophone. Le patrimoine linguistique et juridique anglo-saxon est refoulé et écrasé par la culture francophone.

Clovis Mballa.