Kondi : rivière à Douala remplie de déchets

La rivière Kondi n’est plus ce qu’elle était. Les populations subissent aujourd’hui la montée des eaux dues à l’encombrement des canalisations par  les déchets de toute sorte.

Le Kondi est rempli de détritus de sortes

Kondi – rivière envahie de déchets

Il est loin le temps ou les enfants pêchaient et se baignaient dans la rivière Kondi ,  aujourd’hui celui qui s’y hasarderait pour les mêmes motifs, s’offrirait gratuitement un ticket pour le paradis.

Le Kondi comme l’appelle affectueusement les riverains, est de venue depuis quelques années, une vraie décharge a  ciel ouvert. On peut y voir des bouteilles plastiques qui jonchent la quasi-totalité de son lit, de veilles chaussures,  des ordures ménagères, et même des matières fécales, provenant certainement des habitations qui se sont érigées autour de la rivière. A certains endroits (carrefour cité), l’eau a carrément disparue, laissant la place à un immense amas de bouteille qui s’étend à perte de vue.la rivière traverse plusieurs quartiers de la ville (Vallée Saint-Thomas, Carrefour Cité des palmiers, Cité des Palmiers, Ndog-Bong). Mais  c’est au lieu dit carrefour cité, à quelques encablures du marché de Pk8, que les conséquences de cette insalubrité se font le plus ressentir. Inondations et montée des eaux sont donc le lot quotidien des riverains, et a en croire Yvon Bikai habitant du quartier vallée Saint-Thomas, ce sont les détritus  qui sont a l’origine de cette situation, « lors de la construction de la route reliant le carrefour Ndokotti au quartier Pk10, l’entreprise en charge de la construction a installé d’énormes buses a cet endroit, pour permettre a l’eau de circuler sous la chaussée. Mais les détritus s’accumulant, ont tôt fait d’obstruer celles-ci, entraînant la montée des eaux quand il pleut».Déclare-il l’air embarrassé.

Tous les usagers savent que lorsqu’il pleut a Douala, comme c’est le cas depuis quelques semaines, il est préférable d’éviter cette route « quand il pleut, le Kondi se fâche, les eaux remontent jusqu’à la chaussée, bloquant systématiquement le passage. Tous qu’on peut faire c’est rebrousser chemin. Pour les plus téméraires, ils déboursent la somme de 300frs pour se faire transporter par les jeunes du quartier » affirme Gérardin Sitchou étudiant à l’institut universitaire du golfe de Guinée. Le même constat est fait du côté de la vallée Saint-Thomas « on en a marre de parler de ce problème, chaque fois qu’il pleut ici c’est grave, les eaux envahissent la route et les habitations. Regardez la maison en face la, il a été obligé de partir » déclare un riverain visiblement courroucé par la situation.

La communauté urbaine de Douala, ayant certainement entendu les plaintes de la population, a engagé depuis deux semaines, une vaste campagne de nettoyage de la rivière. Une opération qu’on espère viendra apporter une solution durable, a un problème qui a déjà causé beaucoup de dommages.

Paul Tjeg (stagiaire)