Gambie : vers une sortie imminente de la CPI

Après le processus entamé de retrait de l’Afrique du Sud et du Burundi de la CPI (Cour Pénale Internationale), c’est au tour de la Gambie d’annoncer son retrait de cette instance. L’annonce est intervenue mardi 25 octobre 2016 par le ministre gambien de l’information.

Après l'Afrique du Sud et le Burundi, c'est au tour de la Gambie d'annoncer sa sortie prochaine de la CPI

La Gambie annonce son retrait de la CPI

C’est par déclaration télévisée que Sheriff Bojang, ministre de l’information gambien a annoncé le désir de son pays de se retirer de la CPI.

Il critique la CPI et l’accuse de persécuter les africains, particulièrement les dirigeants africains. De plus, il affirme que des crimes de guerre sont commis par des pays occidentaux, mais ces derniers ne sont pas inquiétés par la CPI.

Selon Sheriff Bojang, la Gambie avait déjà averti la CPI de son retrait si des poursuites envers les pays de l’Union Européenne n’étaient pas engagées.

La mort de nombreux migrants en Méditerranée est un motif suffisant d’après la Gambie pour que ces pays soient poursuivis par la CPI.

La Gambie ne souhaite plus être un membre de la CPI et a entamé le processus de retrait prescrit par le Statut de Rome de 2000 portant création de la Cour Pénale Internationale. Un revers personnel pour Fatou Bensouda, procureure de la CPI et de nationalité gambienne.

Le fonctionnement de la cette juridiction internationale a toujours fait l’objet de critique. Plusieurs pays africains avaient déjà exprimé leur souhait de se retirer de la CPI sans passer à l’acte. Le dialogue était préconisé pour résoudre les différends entre les pays membres de la CPI.

Pourtant, le président gambien se démarquait des critiques de ses homologues africains. Pour lui, le travail de la procureure Bensouda n’est pas une tâche facile et la CPI ne viserait pas uniquement l’Afrique.

Mais après l’Afrique du Sud et le Burundi, c’est au tour de la Gambie d’engager formellement son retrait de cette juridiction internationale .

Les dirigeants africains en signant et en ratifiant le traité de Rome, ne pensaient probablement pas qu’ils en seraient les principales victimes. Les Etats-Unis, n’ont pas signé ce traité et refuse toujours à ce jour de le ratifier.

De nombreux agissements des Etats-Unis à travers la planète pourraient pourtant justifier que la juridiction de la Haye soit saisie. Ce serait donc à dessein que la puissance américaine a refusé d’être membre de la CPI .

Clovis Mballa