Fabre de l’opposition réclame des audits au Togo

Jean-Pierre Fabre le chef de file de l’opposition togolaise, vient de demander au Premier ministre togolais, un audit général de la société Wacem. Selon une publication de la presse Panama Papers, cette entreprise minière est au cœur d’un scandale d’évasion fiscale.

Jean Pierre Fabre, réclame des audits aux gouvenements du de la République du Togo

Jean Pierre Fabre Leader de l’opposition

En réalité, c’est dans une double correspondance adressée respectivement au Premier ministre Sélom Klassou et au président de la République que Jean-Pierre Fabre relance l’affaire pour en savoir davantage sur la situation de Wacem. Dans ladite correspondance, M. Fabre appelle à une enquête indépendante sur les opérations off-shore de la société. Cet audit institutionnel est destiné à clarifier le statut juridique et légal de Wacem au Togo et un audit comptable et fiscal de la société Wacem ce qui permettra dès lors de procéder, à un redressement fiscal conséquent.

Poursuivant son propos, le chef de file de l’opposition indique que la présence dans l’actionnariat de Wacem, de plusieurs membres du gouvernement par ailleurs personnalités du régime en place dont le Premier ministre lui-même, discrédite la fonction gouvernementale. Par la suite, il demande également à Sélom Klassou, un audit de la zone franche pour clarifier entre autres, les conditions dans lesquelles le statut de zone franche est effectivement accordé d’où les modalités de gestion des avantages accordés.

« Les populations togolaises attendent du gouvernement qu’il apporte des réponses à ces questions. En tout état de cause, le Premier ministre et tous les ministres concernés seront interpellés à l’Assemblée nationale pour les explications nécessaires », mentionne M. Fabre. Au Président Faure Gnassingbé, il demande indirectement d’obliger le Premier ministre à répondre à sa requête et d’agir contre « minorité politico-financière qui s’accapare des richesses du Togo ».

 

Au final, le Premier ministre, Sélom Klassou n’est pas du tout ménagé depuis le déclenchement de l’affaire d’évasion fiscale. Cependant, le parti d’opposition ADDI et certaines organisations de la société civile ont réclamé  la démission du chef du gouvernement.

Lionel Mingue