Ali Bongo et Jean Ping : pourparler sur le recomptage des voix

Ali Bongo et Jean Ping, avant la proclamation du verdict de la cour constitutionnelle gabonaise, et dans une attente déjà sous tension, les avocats des deux candidats,  se sont accordés sur le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote.

<em>Ali Bongo et Jean Ping</em>

Ali Bongo et Jean Ping : pourparler sur le recomptage

Ils ne se sont pas entendus sur les modalités de ce recomptage. Ce n’est que la suite des faits d’un scrutin présidentiel qui ne cesse de faire couler de l’encre et de la salive. L’opposition a fini par se faire entendre par le candidat réélu, sur le recomptage des voix ayant des doutes sur la victoire d’Ali bongo. Toutefois, si cette demande a été acceptée, elle n’est pas encore complètement conclue, pour mésentente sur les modalités de la procédure. « Les parties sont tombées d’accord sur le recomptage des voix » a déclaré à cet effet l’avocat de Jean Ping à l’AFP.

            Le 8 septembre dernier, Jean Ping qui avait saisi la cour constitutionnelle pour le recomptage des voix, notamment dans la province du Haut-Ogooué, estime que les résultats qui y avaient été publiés par la CENAP étaient falsifiés. Ali bongo y ayant obtenu 95% des voix pour un taux de participation de 99%. Un score qui avait permis à Ali Bongo Ondimba de l’emporter sur son rival avec 49,80% des scrutins soit environ 5.000 voix de plus que Jean Ping, qui avait fait 48,23%. Il faut dire que les anti-bongo à la suite de la proclamation des résultats avaient provoqué des manifestations qui ont fortement été réprimées par les forces de l’ordre.

            Cependant, le calme précaire aura permis à Ali Bongo et Jean Ping de s’accorder pour le recomptage, moyen de passer la quasi-totalité des bureaux de vote du pays au crible. Mais malheureusement c’est loin d’être le cas, les bureaux de vote sujet du recomptage et leur nombre est l’un des principaux désaccords des parties.

L’avocat d’Ali bongo déclarait à l’AFP « on est d’accord pour le recomptage, mais dans les 2579 bureaux de vote du pays » et ajoutant qu’ « il faut éviter de faire de la discrimination entre le Haut-Ogooué et les huit autres provinces ».

            Toutefois, une autre question créée la polémique, c’est celle de la base sur laquelle se fera le recomptage. Cette dernière, fait l’objet d’un autre casse-tête au sein de la cour constitutionnelle. En tout cas, de Ali Bongo et Jean Ping, le verdict n’est plus si loin, vivement la fin de cette histoire.

Hervé Atangana