Carmen : comment est choisi le nom d’une tempête ?

La tempête Carmen a quitté la France après avoir balayé la Bretagne, le littoral aquitain et la Corse, laissant place à la tempête britannique Eleanor.

Carmen est une tempête qui a touché la France

Comment se décide l’attribution d’un nom à une tempête ?

Routes inondées, vagues submersives, rafales dépassant les 110 km/h… La saison des tempêtes bat son plein. Après « Carmen » il y a quelques jours, c’est au tour d’«Eleanor» de souffler en rafales sur une bonne partie de la France.

Avant elles, ce sont les tempêtes «Ana» ou «Bruno» qui avaient touché le pays, faisant sur leur passage des victimes et de nombreux dégâts matériels. Comment ces prénoms sont-ils choisis?

C’est une étudiante de l’Université de Berlin, Karla Wege, qui proposa en 1954 de donner un nom à toutes les dépressions et les anticyclones qui traversaient l’Europe, comme pour les cyclones tropicaux.

Les dépressions qui deviennent tempêtes portent alors automatiquement le même prénom. Avant cette date, seules certaines tempêtes, les plus mémorables, étaient nommées, sans règle particulière.

Depuis 1954, l’université de Berlin établit ainsi une liste de prénoms chaque année en respectant l’ordre alphabétique. Pour respecter une certaine égalité homme/femme, les dépressions sont féminines les années paires (Anneliese, Britta, Carolina, etc, en 2016), masculines les années impaires (Alf, Benno, Claudius, etc).

Depuis 2002, c’est même le grand public qui propose les prénoms, moyennant la somme de 199 euros pour une dépression et 299 euros pour un anticyclone, dans le cadre du programme «Adopt a vortex».

Chaque année, ce sont ainsi 150 dépressions environ et 50 anticyclones qui sont ainsi baptisés.

Depuis le 1er décembre, Météo France ne s’appuie toutefois plus sur ce système pour nommer les tempêtes.

L’institut s’est mis d’accord avec les services météorologiques espagnol (AEMET) et portugais (IPMA) pour nommer conjointement les tempêtes susceptibles de toucher ces trois pays selon une liste de… Lire la suite

Source : Le Figaro