Taxe de la honte en Tunisie

30 dinars tunisiens, c’est le montant de la taxe de sortie par voiture du territoire tunisien imposés aux touristes algériens. Une décision qui a fait couler beaucoup d’encre.

Sur le terrain, ces points de passage à la frontière entre la Tunisie et l’Algérie font l’objet de forts mouvements de contestation depuis quelques jours par des citoyens algériens mécontents des nouvelles décisions ; notamment celle de devoir s’acquitter d’une taxe à chaque fois qu’ils reviennent dans leur pays après un séjour sur le territoire tunisien.

La taxe est contestée par des Algéries

La taxe de la honte est effective à la frontière Tunisie – Algérie

À la vérité, la législation tunisienne impose à tout véhicule étranger non-résident de s’acquitter d’un montant de 30 dinars tunisiens à la sortie du territoire.

Cependant elle avait été mise en place en octobre 2014 et temporairement abandonnée en 2015 après les attentats du Bardo et de Sousse.

Il va sans doute que les enjeux d’une telle décision sont nombreuses au point où elle ai été nommée  « taxe de la honte ».

Il faut aussi voir son impact dans les relations entre la Tunisie et l’Algérie.

Parlant de « taxe de la honte », relevons qu’elle s’exécute sous forme de timbre fiscal. À l’origine, cette taxe de sortie du territoire tunisien avait été instaurée pour équilibré la consommation de produits subventionnés en Tunisie.

C’est dès début août que des dizaines de citoyens algériens protestent à la frontière contre ce que les autorités tunisiennes appellent aussi la « taxe de solidarité », dénonçant ainsi une injustice en appelant d’une part à son annulation, soit à l’application du principe de réciprocité (c’est-à-dire une taxe identique pour les Tunisiens se rendant en Algérie) d’autre part.

La presse algérienne, elle, évoque la « colère des Algériens » face à cette taxe dite de la «la honte ».

Au final, selon la loi (2015/08) relative à la suppression de la taxe de sortie du territoire  débattue lors d’une séance plénière à l’Assemblée tunisienne, a été adoptée dans sa version amendée et exempté, les Algériens et autres citoyens du Maghreb ,de la fameuse taxe.

Lionel Mingue