Banane plantain : transformation en chips à Bertoua

La transformation de la banane plantain dans la ville de Bertoua est devenue réalité. Ces bananes-plantains transformées qu’on appelle communément « chips » font la joie des habitants de Bertoua depuis quelques semaines déjà. Leur transformation ne  se fait pas de façon industrielle, mais artisanale.

<em>Usinage de la banane plantain</em>

Étapes de transformation de la Banane plantain

C’est au mois de juin dernier que ces produits, appelés chips, ont commencé à se commercialiser dans cette ville. À la tête de cette œuvre, un jeune camerounais très ambitieux nommé EKANGA Blaise victoire, ingénieur électrotechnicien, qui a suivi sa formation en Allemagne. Il a choisi le cœur de la capitale de la région de l’est pour créer son entreprise au quartier dit « ndanga koffi ».

«  2009, jeune ingénieur, j’avais commencé ma carrière chez Siemens. Il m’est arrivé lors d’un baptême en France, de discuter avec une dame originaire de l’est qui fait dans la transformation du cacao », confie monsieur Blaise Victoire Ekanga. Il continue en expliquant que cette conversation l’avait marqué et qu’étant lui aussi natif de la région de l’est il a pris la résolution de suivre ses traces.

À son retour au Cameroun, il acquiert une exploitation de plantation de banane-plantain de 1000 hectares, en 2011. Environ deux ans après, il était en mesure d’écouler le fruit de ses efforts sur le marché. Les ventes n’ayant pas comblé ses attentes, le jeune ingénieur a eu l’idée géniale de commercialiser sa production sous forme de chips.

Car de l’expérience qu’il a eu en Europe, les chips faits avec de la banane-plantain sont très prisés sur leurs marchés et ils sont produits en Amérique latine ; les études ont montré que ce sont les Africains qui les consomment le plus, ajoute le jeune camerounais.

Les activités de cette entreprise  comprennent la production agricole avec environ 20 employés titulaires et des temporaires, et  l’usine où s’activent 8 personnes. Cette unité a engendré des emplois puisque selon le responsable de l’entreprise les demandes d’emploi reçues sont en train d’être examinées en vue de recrutement.

Ces produits qui ont timidement conquis le marché sont aujourd’hui appréciés de tous. Et le délégué régional du développement agricole au MINADER de l’est lui apporte son soutien en lui permettant d’avoir une « plantation tampon » lui permettant d’éviter le chômage technique sur cette plantation de banane plantain.

Mbou Sop Yann Cyrille