Procréation en Italie : l’appel du gouvernement

A en croire les chiffres publiés par Eurostat, l’Italie est l’un des pays à avoir le plus faible taux de natalité, avec environ 1,37 enfant par femme. Le gouvernement qui trouve un problème à cette situation aimerait bien apporter une solution. A cet effet il a récemment lancé une campagne visant à encourager la procréation. En matière de fécondité, l’Italie traîne le pas, et se range très loin derrière la France où le nombre d’enfants par femme est de 1,96.

Cette campagne de procréation, qui est une initiative du ministère de la Santé, brandit via les affiches le rôle incontournable des femmes dans la conception des enfants. Le monde souligne un avantage qu’il y aurait à procréer : l’aide financière pour le premier enfant sera multiplié par deux.
Dans toute sa volonté de parvenir à ses fins, le gouvernement a décrété une journée spécialement dédiée à la fertilité.

La procréation est au centre des débats en Italie

L’Italie encourage les femmes à la procréation

Le jour en question est le 22 septembre prochain. Sur les affiches recouvrant les rues du pays, on peut lire ceci : « La beauté n’a pas d’âge, la fertilité si », « La fertilité est un bien commun ».

Mr Roberto Saviano qui est journaliste et écrivain, a écrit sur Twitter que, cette campagne de procréation n’est peut-être pas une bonne idée pour les femmes qui sont incapables de procréer ou alors celles qui aimeraient bien le faire mais n’ont pas d’emploi. Certains internautes s’inscrivent dans ce même schéma de pensée : ils expliquent que cette campagne est une régression pour les droits de la femme. Pour beaucoup d’autres, c’est une version contemporaine de « Italie :la bataille des naissances » de l’Italie fasciste de 1927.

Même si les membres du gouvernement espèrent recueillir les résultats positifs de cette campagne, d’autres sont plus réalistes. L’un d’eux reconnait : « Je n’ai aucun ami qui ferait un enfant parce qu’il a vu une affiche à ce sujet. (…) Les gens font des enfants lorsqu’ils peuvent avoir un travail à durée indéterminée, contracter un prêt, avoir une crèche en bas de chez eux. Voilà la vraie campagne ».

Mbou Sop Yann Cyrille.