Transformation des céréales dans l’extrême-nord du Cameroun

Le mil, le sorgho et le riz sont les principales cultures de l’extrême-nord ; c’est ce qui fait indubitablement de cette région le grenier de la transformation des céréales. Dans tous les six départements de cette région, on cultive du mil de différents types : mile jaune, blanc rouge.

<em>Une usine de tranformation des céréales à Maroua</em>

Étapes de transformation des céréales

La transformation des deux variétés rouge et jaune, est faite localement avec l’établissement du  « bil-bil », une boisson traditionnelle.

Quant au sorgho, il est riche en éléments nutritifs et est utilisé dans la préparation de plusieurs produits alimentaires. La transformation des céréales et associés entrent dans la fabrication du pain, des biscuits et des pâtes alimentaires.

Professeur Djouldé de l’IRAD de Maroua affirme qu’il y a déjà trois ans que cette institution a été soutenue financièrement par  les Français dans le cadre du programme C2D, ce soutien leur a donné l’occasion de mettre sur pied des applications  indispensables dans la fabrication des biscuits, pâtes et pains fait à base de sorgho que les populations ont la joie de découvrir rien que pendant les foires d’exposition.

Toujours selon le  responsable de l’IRAD, les produits made in Maroua ont ravi la vedette à une foire d’exposition organisée en occident et à laquelle l’IRAD a pris part et a gagné de nombreux prix.

Cependant, par manque de moyens, la production est  très insignifiante et la vente pratiquement nulle, raison pour laquelle on ne les retrouve pas sur le commerce. Dans le secteur  appelé zileng de la ville de Maroua, on trouve une unité très infime dans laquelle on fabrique des produits à base de sorgho.

Dans la transformation des céréales, on y trouve également du lait de soja et des produits enrichis au soja tel que le riz, de la farine du yaourt des pâtes alimentaires, du fromage ; tous ces produits sont enrichis au soja et sont emballés dans des sachets et à des poids différents. On trouve des sachets de  100g ; 250 g ; 1000 g.

La promotrice de cette unité de production, Delphine Gouskro,  affirme que cette structure existe depuis 26 ans et durant toutes ces années elle a exercé dans l’ombre ; et aujourd’hui, ses produits sont de plus en plus prisés et les moyens ne leur permettent pas d’en produire davantage, et en grandes quantités. Mais ces derniers temps l’acquisition d’une machine leur permettra de répondre à la demande sans cesse croissante ; ses débouchés s’étendent dans des villes comme Maroua, Yaoundé, Garoua et les pays occidentaux.

Mbou Sop Yann Cyrille