Présidentielle au Gabon, échec des négociations entre les parlementaires gabonais et européens

Après trois jours de négociation, aucun accord n’a été trouvé entre les parlementaires européens et leurs homologues des pays Afrique Caraïbes Pacifiques (ACP). Lors de la 32session parlementaire paritaire UE-ACP, les parlementaires devaient voter une résolution commune sur la crise de la présidentielle au Gabon. 

Des doutes persistent sur les résultats de la présidentielle au Gabon

Échec des négociations entre les parlementaires gabonais et européens

Les négociations ont été un échec notamment à cause des positions dures du Gabon.

Le député européen Jo Leinen a exprimé sa déception à la sortie de cette session parlementaire d’autant plus que le Gabon était leur priorité. Les parlementaires européens demandaient un décompte des voix et dénonçaient le processus peu transparent aux résultats très douteux de la dernière élection présidentielle au Gabon.

Les négociations qui se déroulaient à Nairobi ont été rejetées en bloc par la partie gabonaise qui était largement représentée. Les représentants gabonais composés de sénateurs et de diplomates ont fait savoir qu’un processus de décompte de voix serait contraire à la Constitution.

L’Union Européenne qui s’appuyait sur un rapport rédigé par la mission d’observation pendant la présidentielle gabonaise 2016, a proposé une résolution qui mettait en cause la légitimité du président Bongo. La résolution européenne ouvrait le dialogue entre tous les protagonistes de la crise post-électorale.

Des propositions qui n’ont pas été du goût de la partie gabonaise. Les discussions ont momentanément été suspendues, la partie gabonaise remettant en cause l’impartialité du rapport de la mission d’observation de l’UE. Le sénateur gabonais, Fernand Joumas, en marge des discussions a déclaré que « les pays de l’ACP considèrent qu’ils n’ont pas les moyens de vérifier ce que la mission avance ».

Mercredi 21 décembre 2016, deux textes ont été présentés au vote. Le texte du parlement européen qui doute de la transparence des résultats officiels de l’élection et qui a été rejeté par la partie gabonaise. Quant au texte gabonais, il doute de l’impartialité de la mission d’observation et affirme que les observateurs européens sont allés au-delà de leur mission d’observation.

 Le parlement européen a vite fait de rejeter ce texte. Une nouvelle résolution de l’UE devait être présentée au vote pour la prochaine session du parlement européen en janvier 2017.