Bicec Cameroun : détournement par des achats fictifs de véhicules

Les données du scandale de détournement de 50 milliards de francs qu’a connu la Bicec Cameroun ( Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et Crédit ) commence à faire surface. La somme déficitaire des comptes de la Bicec Cameroun aurait servi à l’achat de 450 véhicules de services pour ladite banque.

Des détournements à Bicec Cameroun par les directeurs

Bicec Cameroun dans un scandale d’achats fictifs

Une affaire qui ne date pas d’aujourd’hui, les faits prennent leur source d’il y a 12 ans, mais on en sait bien plus aujourd’hui. Tout part de la découverte en début d’année par le cabinet de la SEACA, sur la base des pièces comptables et de factures. La Banque aurait effectué un achat de 450 véhicules, soit 150 pour la ville de Yaoundé et 300 pour la ville de Douala.

À cet effet, le point est mis par le commissaire au compte qui attire l’attention de la haute hiérarchie de la Bicec Cameroun au sujet de cet inventaire exorbitant. Déjà, force est de constater que, bien que l’achat de ces véhicules ayant été effectif, à ce jour aucun véhicule neuf n’aurait été réceptionné par l’entreprise.

De quoi se poser des questions, encore que les factures afférentes à cet achat n’ont aucune origine légitime d’un concessionnaire, elles sont tout simplement le produit d’une contrefaçon. De surcroit le montant de cet achat gargantuesque n’est pas connu, mais semble vraisemblablement faire l’objet d’une transaction frauduleuse particulière au sein même de l’institution.

En pratique sur le sujet, il faut savoir que la banque acquiert des véhicules en option leasing ( location-vente avec option d’achat ) et très rarement des voitures achetées en cash chez un concessionnaire. Des chiffres hallucinants, notons qu’au-delà de cet achat complètement fictif de véhicules, la Bicec Cameroun aurait aussi fait une commande de 1000 coffres-forts, incroyable quand on sait que la banque compte à peine 39 agences sur toute l’étendue du territoire camerounais.

Qui de mieux placé pour expliquer ce phénomène que les principaux concernés ? En effet, l’ex-directeur général adjoint, l’ancien directeur de la comptabilité et de la trésorerie et l’expert-comptable, sont en attente de leur jugement depuis les cellules de la Prison de New Bell à Douala. Le rendez-vous étant pris pour le tribunal de grande instance de Douala pour la sentence finale.

Hervé Atangana