Yahya Jammeh attend la décision de la Cour suprême de Gambie

La Cour suprême de la Gambie a fixé au 10 janvier prochain, l’audience pour examiner le recours déposé par le président sortant Yahya Jammeh.  Ce dernier conteste les résultats de l’élection présidentielle du 1er décembre qui lui donne perdant au profit de son rival Adama Barrow, vainqueur avec 19.000 voix d’avance. L’audience de la Cour se tiendra neuf jours avant l’expiration du mandat de Jammeh, d’ici là, il refuse de céder son fauteuil de président.

Yahya Jammeh refuse de céder son fauteuil de président de la Gambie

Yahya Jammeh, président sortant de la Gambie

Lors de son passage à la télévision publique gambienne, Yahya Jammeh a réitéré son intention de ne pas céder le pouvoir à son rival tant que la Cour suprême n’aura pas rendu de décision.

De plus, l’investiture prévue le 19 janvier est suspendue et conditionnée à la décision de la Cour.

Les pressions internationales à l’encontre du président sortant sont vives depuis que ce dernier a changé d’avis sur les résultats de l’élection du 1er décembre et demandé la tenue d’un nouveau scrutin.

Mais pour Yahya Jammeh, ni la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), ni les autres pays et encore moins l’ONU qui réclament le transfert pacifique du pouvoir en Gambie, ne pourront faire quoi que ce soit.

L’avenir de la Gambie dépend désormais de la décision de la Cour suprême. L’audience du 10 janvier prochain est très attendue même si la Cour n’a pas fourni plus de précisions sur la durée de la procédure. En outre, cette Cour manque de juges.

En effet, depuis mai 2015, l’instance suprême n’a pas siégé en raison d’une insuffisance des juges. Mais le président de l’institution a tenu à rassurer devant la presse.

Pour Emmanuel Fagbenle, juge nigérian et président de l’instance, la Cour n’est pas en sommeil et les juges manquants ont été nommés depuis juin 2016. En provenance de Sierra Leone, ils prêteront serment en janvier avant le début de l’audience.

Clovis Mballa