Nicolas Sarkozy : le parquet l’envoi en correctionnel

Financement illégal de sa compagne en 2012. C’est le principal motif pour lequel l’ancien président français Nicolas Sarkozy est envoyé en correction par le parquet, dans le cadre de l’affaire Bygmalion.

<em>Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion</em>

Nicolas Sarkozy mis en examen

Lundi 5 août, le parquet de Paris a requis un envoi au tribunal correctionnel de Nicolas Sarkozy, pour cause de financement illégal de campagne dans le cadre de l’affaire Bygmalion. L’accusé a bien entendu réagi au travers de son avocat. Ce dernier a notamment déclaré qu’il s’agirait d’une « nouvelle manœuvre politique grossière qui ne résistera pas d’avantage que les autres à l’examen fait » or, selon lui les deux années d’enquête n’ont démontré aucune implication de son client dans les faits.

            C’est un groupe de 14 mis en examen qui fait l’objet d’un renvoi en correctionnel dans le cadre de cette affaire. Toutefois, la décision revient aux juges d’instruction de faire une confrontation de l’ancien président français à un procès.

            Le candidat à la primaire des élections présidentielles françaises du parti républicain, fait face à de nombreuses reproches, notamment celle de l’omission du respect des formalités d’établissement de compte de campagne ainsi que celui d’avoir fait état, dans le compte de campagne ou dans ses annexes, d’éléments comptables minorés exprès.

 Il faut dire que la procédure qui semble aller à petit pas peut bien prendre des années, encore que les faits datent de près de quatre ans, et même la décision du renvoi en correctionnel de Nicolas Sarkozy par les juges d’instruction peut se faire effectivement dans plusieurs mois, ce qui rend très improbable la tenue d’un procès avant les élections de l’an prochain, de surcroît la possibilité de recours n’est pas à exclure.

Cependant, Sarkozy étant candidat à la présidentielle, il est dans cette perspective, nécessaire de préciser que si ce dernier venait à être élu à la magistrature suprême, il serait exempt de procès pendant toute la durée de son mandat.

Hervé Atangana