Lettre ouverte au peuple Gabonais

Lettre ouverte au peuple Gabonais : pays voisin, ami et frère.

Au moment où votre pays est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire, je salue la grandeur d’esprit qui vous a guidé tout au long de cette élection.

La responsabilité, l’amour du Gabon et le respect dont vous avez fait montre tout au long doit continuer à vous habiter jusqu’à l’annonce des résultats (donnés par le ministre en charge de l’intérieur dans quelques heures), et bien après.

L’esprit republicain, patriotique, et le respect de vos institutions devraient tout autant habiter les responsables politiques, l’ensemble des candidats et le peuple tout entier en pensant Gabon d’abord ” Nul ne devrait s’auto proclamer vainqueur en dehors du cadre constitutionnel. Il est de la responsabilité des acteurs de laisser le processus électoral aller jusqu’à l’annonce des résultats par le ministre de l’intérieur via la commission de la Cénap.

Ne prenez pas le risque de voir votre pays sombrer dans la radicalisation des esprits. Ne cédez surtout pas à ce jeu dangereux qui s’exerce dans les réseaux sociaux et médias partisans, poussant les jeunes dans la rue en laissant de côté les valeurs nobles qui fondent votre nation ” Paix-Union- Fraternité – Cohésion sociale – Vivre ensemble “.

Vous avez prouvé votre maturité aux yeux de l’Afrique et du monde en allant massivement et sans embuche dans les urnes élire votre futur president et peu importe celui sur qui votre choix aura porté, car seul la volonté du peuple doit se faire et la démocratie doit primer.

Evitez donc de suivre les acteurs du terrorisme intellectuel et politique qui veulent faire de vous les cobailles enfin d’assouvir leurs ambitions personnels.

Je vous appelle surtout à déjouer les pronostics qui stipulent que des phénomènes de violences doivent toujours accompagner la fin des processus électoraux en Afrique.

Le désir d’exercer le pouvoir qui habite tous les esprits ambitieux n’autorise pas à tous les abus…ni par la violence, ni par la force mais par l’action de la providence “.

Au nom de la démocratie, de la pluralité des convictions, je vous invite au respect de conviction des uns et des autres. Le peuple est soumis aux droits constitutionnels notamment, le droit de ne pas être d’accord politiquement les uns avec les autres ”.

Mais l’amour, la fraternité et la cohésion sociale doivent primer sur les ambitions individuelles.

Que Dieu bénisse le Gabon!

Pour ma part,
Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou
Combattante des droits humains et des libertés.

Auteur de cette lettre ouverte

Modestine Carole Tchatchouang

Modestine Carole Tchatchouang