Génocide au Burundi : nouveau risque d’après le rapport contesté de l’ONU

  L’ONU vient de rendre un rapport s’inquiétant d’un risque de génocide au Burundi. C’est avec une très grande ferveur que le président burundais, Pierre Nkurunziza critique le rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui accuse le gouvernement burundais de graves violations des droits de l’homme tout en mettant en garde contre un possible génocide dans le pays.

           

le rapport de l'ONU d'un risque de génocide au Burundi a fortement été critiqué par le pouvoir

Rapport de l’ONU sur un risque de génocide au Burundi réfuté par le gouvernement

C’est une contestation à grande échelle, comme quoi, le Burundi est loin de vivre ce que clame le rapport publié par l’ONU sur la situation du pays.

Et le président de la République en est l’un des plus fervents détracteurs et de surcroît les manifestations dans la ville de Bujumbura le montrent bien.

Le récent rapport des enquêteurs de l’ONU d’un génocide au Burundi et sur les droits de l’homme est tout simplement balayé d’un revers de la main.

           

Une manifestation qui a regroupé plus d’un millier de personnes parmi lesquelles de hautes autorités de l’Etat. Le 24 septembre derniers les rues de Bujumbura étaient noires de monde.

Une foule qui réfute haut et fort le rapport publier en brandissant un message très fort. « Burundi one Nation, One language, genocide will never happen » (le Burundi c’est une nation, une langue, un génocide ne s’y produira jamais) c’est ce qu’on peut lire sur les pancartes exhibées par les manifestants.

            Le président Nkurunziza a émis une réaction de haute envergure, notamment sur les réseaux sociaux avec un tsunami de tweets tous aussi pertinents les uns que les autres. Des tweets qui en disent long sur sa contestation. Il a notamment déclaré  sur twitter : « la vérité triomphe, même seule face au monde ».

            C’est près d’une quarantaine de tweets que le président a publié à ce sujet. Encore que le gouvernement qualifie ce rapport de « mensonger ». La réaction a en effet été très rapide, « ces enquêteurs ont rassemblé uniquement les témoignages de l’opposition radicale.

Ce rapport ne contient rien sur les jeunes qui se sont désolidarisés des malfaiteurs.  Ce n’est que du mensonge… nous demandons aux Nations Unies de ne pas prendre en compte ce rapport » déclarait Thérence Ntahiraje, assistant du ministre de l’intérieur devant les manifestants.

            Une situation qui a tenu à placer le Burundi au cœur d’un débat à Genève, pendant la 33e session des droits de l’homme qui était tenue par des experts des Nations Unies, des activistes et la délégation du gouvernement.

Hervé Atangana.