Camerounais et [in]fidèle, la chronique

La chronique de Florian Nguimbis

Les Camerounaises me font rire. Elles sont obnubilées par cette histoire de fidélité au point d’en faire leur Saint Graal, leur quête existentielle. On dirait que pour une femme, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si son gars, lui est infidèle. Et parfois dans les kongossa, je les entends décréter urbi et orbi « mon gars je le tiens, il ne tente même pas ! ».Je ris mesdames. Moi, Florian Ngimbis, grand marcheur devant l’Eternel, je fréquente des hommes de toutes les catégories : amoureux, petits amis, concubins, maris et j’ai fait une découverte qui dans un pays sérieux me vaudrait le prix Chantou de sociologie : le Camerounais fidèle n’existe pas.  Ne me sortez pas le truc con du « faut pas généraliser ». Ici, on parle d’une tendance pas d’individus.

Ce billet a pour objet de vous faire perdre vos illusions mesdames. Vos illusions sur la fidélité, car le Camerounais fidèle est le Camerounais qui ne s’est jamais fait prendre. C’est le manipulateur, expert en mensonge, duplicité, tromperie, jonglage, cryptage au plus haut niveau.Conscience zéroPremière leçon mesdames : sachez que le Camerounais ne considère pas l’infidélité comme une déviance. Enfin, c’en est une vis-à-vis de son couple, mais pas vis-à-vis de la société. Oui, pour nous autres Camerounais, un homme n’est rien sans sa ndjomba, son deuxième bureau, son chat mort, son piano, sa panthère,  RIEN ! Et autant vous mesdames êtes reconnues comme épouses ou petites amies officielles, autant dans l’entourage de votre mari, concubin ou petit ami sa ndjomba a un titre officiel et est connue d’eux, car forcément appelée à les rencontrer dans les soirées et …

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