Blaise Compaoré : ses anciens ministres auditionnés au Burkina-Faso

Dans le cadre d’une enquête menée par les services de sécurité sur l’insurrection populaire d’octobre 2014, des ministres du gouvernement de l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré sont auditionnés depuis mardi 6 septembre à la gendarmerie nationale de Ouagadougou.

<em>Blaise Compaoré et ses ministres pour audition</em>

Blaise Compaoré

C’est au total 32 membres du gouvernement de Blaise Compaoré qui sont auditionnée depuis mardi 6 septembre au camp de gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou. La principale question est celle de leur rôle dans l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Tout cela sur le coup d’une commission rogatoire de la haute cour de justice.

Les enquêteurs de cette affaire, mettent le point sur le dernier conseil des ministres du gouvernement de l’ex-président, qui aurait visé la modification de l’article 37 de la Constitution, lequel devait permettre à l’ex-président de la république de se représenter au scrutin présidentiel.

Sur les 32 ministres convoqués, 16 auraient passé l’audition mardi, suivi de plusieurs autres, il faut préciser que seuls les ministres présents au Burkina se sont déjà présentés volontairement à la gendarmerie, de source sécuritaire. Parmi les principaux ministres déjà entendus il y a Alain Edouard Traoré ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Arsène Bongnessan, ex-ministre d’Etat chargé des Relations avec le parlement et des Reformes politique et Jean Bertin Ouédraogo ex-ministre des Infrastructure.

Toutefois, il y a de nombreux absents de marque à cette audition notamment Adolphe Tiao ancien Premier ministre qui ne répondra vraisemblablement pas à sa convocation. Accusé d’avoir signé une réquisition autorisant aux forces de défense et de sécurité l’usage de la force pour maintenir l’ordre public.

Assimi Kouanda non plus n’a pas non plus donné de nouvelle, les ministres chargés de mission à la présidence et ex-patron du congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, le parti de Compaoré), ce dernier aurait déserté le pays à la suite de la chute de son mentor. Ces auditions ont été initiées par le Conseil national de transition (CNT).

Source : Jeuneafrique.com

Hervé Atangana