Ali Bongo victime du système instauré par son père

        Ali Bongo est officiellement le président réélu de la république gabonaise depuis le 24 Septembre dernier, une réélection plutôt controversée par l’opposition. Lâché par ses alliés et confronté à une opposition considérablement remontée, Ali Bongo a traversé une très mauvaise passe.        

Ali Bongo est président controversé au Gabon

Ali Bongo président de la République du Gabon

Avec un score final de 50,66% au dernier scrutin, Ali Bongo a regagné la présidence devant son principal opposant Jean Ping qui a fait 47,24%.

Un score qui illustre tant bien que mal l’éloignement des gabonais de leur président.

Il faut dire que, si le président réélu a de quoi se réjouir, de nombreuses personnalités de son entourage ont accueillie l’évènement avec effroi. Ali Bongo est vraisemblablement victime du système instauré par son père et prédécesseur Omar Bongo.

     

Cependant, on se pose la question de savoir comment celui qui, en 2009 avait été si bien accueillie par les gabonais, a pu être a ce point controversé, presque expulsé d’une bulle dans laquelle il était si bien lotis?

Une nébuleuse où se mêlent notamment la haute administration, le Parti Démocratique Gabonais, de hautes personnalités du Haut Ogooué fief des Bongo et même une partie importante de la Franc-maçonnerie gabonaise, qui aura certainement voulu se débarrasser d’Ali Bongo.

            On peut aisément dire qu’Ali Bongo sort de loin, face à la ferme mobilisation de l’opposition. Mais encore ce score ne montre pas seulement l’importante action de l’opposition mais aussi la perte de la face par Ali bongo au sein du parti au pouvoir, un phénomène très peu commun en Afrique.

 De nombreux faits marquants, tous aussi lourds de conséquence les uns que les autres tendent à étayer l’hypothèse de départ progressif des hautes figures de la majorité.

Selon nos confrères de Jeune Afrique, l’incendie soudain, soit disant déclenché par des manifestants lors de la crise post électorale est loin d’être la conséquence des émeutes, car l’institution parlementaire est  continuellement sous surveillance de gendarmes.

Remarque faite encore, est que la partie de l’Assemblée Nationale qui a été incendiée est celle qui contenait des documents comptables importants de l’institution présidée par Guy Nzouba Ndama avant son retrait pour l’alliance avec Jean Ping. Coïncidence ou préméditation, on se le demande.

Hervé Atangana.