Afrique du sud : l’opposition se déchire

Les dernières élections municipales sud-africaines n’ont pas encore fini de faire parler d’elles. Mais cette fois c’est du coté de l’opposition que des voix se font entendre.

Afrique du sud : EFF décide de ne pas être dans la coalition de l'opposition

Julius Malema, leader de l’opposition en Afrique du sud

Trois semaines après les élections municipales en Afrique du Sud, le parti radical de la gauche de Julius Malema annonce qu’il ne formera aucune alliance. Avec ses huit pour cent de voix au niveau national, le ( EFF ) parti des Combattants pour la Liberté Economique de l’original Economic Freedom Fighters, se voit très envié par les autres partis de l’opposition. Un pourcentage qui pourrait bien octroyé au parti de Julius Malema la capacité de renverser plusieurs majorités, notamment à Pretoria et à Johannesburg.

L’annonce de cette décision de réticence du EFF, s’est faite lors d’une conférence de presse que donnait le leader du parti sur un terrain vague dans le township d’Alexandra. À travers un message clair et ferme, le leader du EFF annonçait mercredi 17, que le parti ne se compromettrait pas à former une quelconque coalition. Aucun consensus n’ayant été trouvé avec le parti au pouvoir. Dans ses propos, il déclarait encore que l’ANC avait rejeté toutes les demandes formulées, y compris celle de la démission du président Jacob Zuma.

Selon RFI, cité par Africa24Monde, Julius Malema aurait également écarté toute alliance avec le principal parti de l’opposition d’Afrique du sud.

Le leader du parti des combattants pour la liberté économique qualifie l’alliance démocratique de « Blancs de raciste », mais il a toutefois souligné qu’il soutiendrait leur candidat. En ajoutant qu’ « entre deux diables, le parti libéral était un moindre mal ».

L’alliance démocratique au centre d’une coalition ; deux semaines de négociation auraient abouti à la formation d’une coalition entre l’alliance démocratique et cinq autres petites formations politiques, l’objectif étant de permettre au principal parti d’opposition de renforcer sa majorité dans certaines grandes villes. Dimanche dernier, lors de l’élection des conseils municipaux, la municipalité de Pretoria devrait être passée aux mains de l’opposition, aucun accord n’ayant été trouvé pour Johannesburg, la ville devrait donc rester sous le contrôle du parti au pouvoir.

Source : RFI

Hervé Atangana