Scolarisation séparée des filles et des garçons : pour ou contre ?
Beaucoup de questions sont débattues par le corps enseignant chaque année.Celles qui reviennent sont celles-ci : la scolarisation des enfants à l’internat, le renvoi des élèves-filles enceintes, l’utilisation de la chicotte, l’organisation des cours de répétition.
Une autre question qui était classée depuis « refait surface ». C’est celle de la création des écoles pour filles et celles pour garçon.
Beaucoup de jeunes camerounais des écoles francophones, qui n’ont vu que des écoles mixtes, du début à la fin de leur scolarisation pourront être surpris et surtout trouver absurdes des débats sur la question de la séparation des filles d’avec les garçons dans le système éducatif.
Quand on fait un flashback, on se rend compte que dans le passé, la plupart des « établissements privés confessionnels » crées avant les années 1962 dans les régions anglophones étaient selon la scolarisation unisexe.
On peut citer comme exemple : Sasse collège et Cameroon protestant college dans la localité de Bambili, ouverts respectivement en 1939 et en 1949. Ces deux établissements n’enregistraient que les garçons.
Le Queens the rosary college okoyong et bien d’autres ne comptaient que des filles.
On a commencé à voir des classes de scolarisation mixtes avec la création du tout premier établissement d’enseignement secondaire public en 1962. Il s’agit du Cameroon college of art science and technology de la localité de Bambili. On retrouvait également chez les francophones les établissements qui accueillaient les élèves du même sexe, à l’instar du collège Libermann à Douala et collège Vogt à Yaoundé pour les garçons, pour ne citer que ceux-là. Le collège de la retraite à Yaoundé était uniquement pour la scolarisation filles.Scolarisation mixte,c’est bien la nouvelle donne.
Des raisons d’ordre morale ont été évoquées par les partisans de la scolarisation unisexe ; de leurs avis les élèves atteignent les classes du secondaire à l’âge de l’adolescence et de la puberté et doivent être séparés afin d’éviter les tentations de commettre l’immoralité sexuelle. Les encadreurs qui sont pour les établissements unisexes estiment qu’en séparant les enfants il se concentre mieux à leurs études.
Mbou Sop Yann Cyrille