Dilma Rousseff en procès de destitution

Le procès de destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff  a été ouvert jeudi 25 août par la chambre haute du Parlement brésilien.

Dirigée par le président du Tribunal suprême fédéral (STF) Ricardo Lawandowsky, le procès de destitution de Dilma Rousseff est donc ouvert depuis hier. Le président rappelait aux sénateurs que pour cette occasion, ils auront les rôles de juges et les exhortant de laisser de côté leurs positions idéologiques et partisanes.

Dilma Rousseff sera très probablement destituée

Dilma Rousseff – Présidente du Brésil en cours de destitution

6 jours, c’est le temps qui est donné aux 81 sénateurs brésiliens pour décider du départ ou non de Dilma Rousseff de l’exécutif brésilien, compte tenu des charges qui lui sont reprochées, à savoir le maquillage des comptes publics et la signature des décrets engageant des dépenses sans l’accord du Parlement. Le rendez-vous est donc pris pour le 31 août.

Une destitution bien accueillie par l’opposition, tant cette dernière viendrait mettre fin à 13 ans de gouvernance du Parti des travailleurs (PT) fondé par l’ancien président Luiz Inacio Lula Da Silva. Parrain de la présidente brésilienne.

Le Brésil a connu un essor consistant pendant le mandat de l’ancien président, notamment avec le fait d’avoir sorti plus de 40 millions de brésiliens de la misère et ce grâce à un cycle économique favorable et de nombreux programmes sociaux en faveur des démunis.

Une période qui semble complètement révolue, le pays a connu une baisse de croissance sans pareil, qui a conduit inéluctablement à une récession l’an dernier.

De nombreux maux, parmi lesquels la hausse fulgurante du chômage. En effet, le Brésil compte près de 11 millions de chômeurs. L’inflation, ainsi que de nombreux scandales de corruption et de surcroît, le pays accuse un déficit budgétaire de 45 milliards de dollars. Un chaos que la présidente est accusée d’avoir voilé et accentué pendant ces dernières années.

C’est donc sans grande surprise que Dilma Rousseff est face à un sondage qui ne présage rien de bon pour son avenir à la tête de l’État. Tant les Brésiliens semblent désabusés, les manifestations engendrées par les Jeux Olympiques de Rio l’ont montré de fort belle manière. Le procès tombe donc à point nommé, à peine quatre jours après la fermeture des Jeux. De quoi ravir plus d’un.

Hervé Atangana