Teodorin Obiang sera jugé en France

L’instruction a donné l’occasion de prouver que Teodorin Obiang est devenu processeur, entre 2007 et 2011, de biens mobiliers et immobiliers dont la valeur a été estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros.

<em>Teodorin Obiang est le fils du président de la Guinée équatoriale</em>

Teodorin Obiang

Le fils du président de la Guinée équatoriale, Téodorin Obiang, suspecté d’avoir acquis d’une façon malhonnête des biens de plusieurs millions d’euro, a été traduit en justice dans la ville de Paris. Le tout premier procès en matière  de « biens mal acquis » a été ainsi ouvert dans le territoire français.

Fils du président Téodoro Obiang Nguema, il a été nommé vice président de la Guinée équatoriale par son père depuis la fin du mois de juin 2016.

Son procès se tiendra au tribunal correctionnel de Paris avec comme griefs à son compte : « le blanchiment d’abus des biens sociaux, de détournement de fonds public, d’abus de confiance et de corruption » ; c’est ce qu’a fait savoir  les sources non loin de l’enquête, ce mercredi 7 septembre 2016.

Une source sûre croit que le procès de Téodorin Obiang, dont la date d’audience n’a pas été fixé jusqu’à ce jour, « pourrait être symbolique » et la source ajoute  qu’il y a une grande probabilité que  l’accusé ne soit pas présent lors dudit procès.

L’avocat de l’ONG Transparency International, William Bourdon, a déclaré fièrement que la France pour la première fois dans l’histoire va abriter un procès sur les  « biens mal acquis ».

Les biens, dont Obiang Téodoro, agé de 47 ans, s’est rendu maître sont enregistrés pour certains à son propre nom, pour d’autres  sous des prêtes noms et des sociétés fictives, confie une source proche de ce dossier.

Selon les requêtes du parquet national financier, les juges pensent que c’est pendant que Téodoro Obiang était ministre de l’Agriculture qu’il a acquis ces biens par le moyen de la fraude, et des « détournements des fonds public ».

 

 

 

Le fils du président est également accusé d’avoir empoché, en cachette, de l’argent destiné aux caisses de l’État et provenant des revenus du bois. Cet argent lui était versé soit en main propre, soit dans ses comptes bancaires.

Téodoro  « multiplie aussi les actions en justice pour que cette enquête prenne fin ; et en 1914 il a  parlé de son poste de vice président  pour se voir accorder l’immunité. La Cour internationale de justice de l’Haye a également été saisie par ce dernier dans l’espoir de voir son procès toucher à sa fin.

En 2014, ce fils du président de Guinée équatoriale a eu un différend  de la même nature avec les États-Unis qui le poursuivait pour corruption.

Mbou Sop Yann Cyrille