Présidentielle 2018 au Cameroun : qui pour succéder à Paul Biya ?

Bien que nul ne sache encore si Paul Biya, 84 ans dont trente-cinq à la tête de l’État, se représentera pour la présidentielle 2018 , quatre piliers du régime apparaissent comme des candidats potentiels à sa succession. Mais gare à ceux qui exprimeraient publiquement cette ambition…

La présidentielle 2018 au Cameroun aura lieu dans dix mois

Présidentielle 2018 : quels sont les potentiels candidats

Attention, sujet tabou. L’entourage du président camerounais n’aime pas évoquer l’après-Biya. Qui le blâmerait ?

L’espérance de vie gouvernementale a été courte pour ceux qui ont eu l’audace de manifester leur intérêt pour le fauteuil occupé depuis trente-cinq ans par Paul Biya, âgé de 84 ans.

Dans dix mois aura lieu la présidentielle 2018 , à laquelle personne ne sait si le chef de l’État sera candidat. Mais défier le président en pariant sur son départ, c’est prendre le risque de payer un prix élevé.

Dans bien des cas, le scénario a été cruel : licenciement lu au journal radio de 17 heures, arrestation, détention…

Si la question est posée, la réponse est souvent la même, à l’instar de celle donnée par ce poids lourd du gouvernement : « Non, je ne veux pas devenir président. Rien ne peut remettre en question ma loyauté envers le chef de l’État. »

L’exceptionnelle longévité au pouvoir de Paul Biya a donc créé au sein de son entourage un théâtre d’ombres chinoises.

La loyauté y est mise en scène pour mieux dissimuler des desseins plus personnels. Le palais d’Etoudi n’est pas assiégé par de grands fauves pressés de chasser le chef.

Ils sont déjà à l’intérieur, au pied du trône. Avec l’air de ne pas y toucher, ils font mieux qu’y penser. Ils se tiennent prêts pour la succession, le moment venu.

Dans cette comédie, quatre personnages émergent au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) : René Emmanuel Sadi, Laurent Esso, Edgard Alain Mebe Ngo’o et Louis-Paul Motaze.

Tous sont des piliers du régime et doivent tout, ou presque, au président. Ils sont quasiment tous passés par… Lire la suite

Source : Jeune Afrique