Plainte de la SEEG, filiale de Veolia contre l’Etat du Gabon

L’Etat gabonais serait débiteur auprès de la SEEG, la société de gestion du réseau d’eau et d’électricité du pays. La SEEG, filiale de Veolia est présente au Gabon depuis 1997. La dette de l’Etat et des particuliers gabonais pourrait amener la filiale de Veolia à mettre la clé sous la porte. Une plainte de la SEEG qui n’est pas bien accueillie par le gouvernement qui veut ouvrir ce secteur à la concurrence.

Plainte de la SEEG contre l'Etat gabonais

Plainte de la SEEG, filiale de Veolia contre l’Etat gabonais

Cette plainte survient alors que la SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon), filiale du groupe français Veolia et l’Etat gabonais ont ouvert des négociations sur la reconduction de la concession sur le réseau d’eau d’énergie au Gabon.

La situation à Libreville entre les deux protagonistes est sous tension d’autant plus que la survie de cette société dépend de ces négociations.

En effet, la SEEG ne parvient plus à payer ses fournisseurs et pourrait fermer dans les prochains jours.

Cette situation est due aux impayés de l’Etat gabonais et des particuliers. Dans un entretien reproduit par le quotidien L’Union, le directeur de la SEEG, Antoine Boo, affirme que la dette du Gabon envers son entreprise s’estime à 65 milliards de francs CFA soit 100 millions d’euros. Les particuliers quant à eux doivent à la société près de 60 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à 90 millions d’euros.

Cette sortie médiatique du directeur de la filiale de Veolia n’a pas plu au gouvernement gabonais. Guy-Bertrand Mapango, ministre gabonais de l’Eau et de l’Energie a déclaré à la suite des propos d’Antoine Boo que le gouvernement exigera des précisions du groupe Veolia.

Le ministre a profité de cette occasion pour dénoncer les insuffisances de la SEEG telles que la mauvaise fourniture de l’eau et de l’électricité, la vétusté des ouvrages de l’entreprise ou encore l’accueil des usagers dans les agences qui est de mauvaise qualité. Le ministre a également rappelé que les discussions entre les deux parties se font depuis près de 29 ans dans un cadre contractuel, le nouveau mode de communication de la SEEG ne paraît donc pas adéquat.

La société d’eau et d’énergie du Gabon est passée par des années difficiles avec d’importants délestages qui n’ont pas été du goût de la population. Plusieurs désaccords ont notamment émaillé les relations entre le Gabon et le groupe Veolia en raison des retards de paiement de l’Etat gabonais ou encore de la charge des investissements de ce dernier.