Nouveau gouvernement gabonais : l’opposition fait son entrée

     Le nouveau gouvernement gabonais  compte peu de figures de l’opposition. Dimanche 2 octobre dernier, le premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet a rendu public la composition de son gouvernement. Si après son élection très contestée, Ali Bongo Ondimba a clamé de vive voix, la faveur d’une « large ouverture », force est de constater la rareté des figures d’opposition qui ont fait leur entrée dans ce gouvernement.

Le nouveau gouvernement gabonais est majoritairement composé de pro Bongo

Emmanuel Issoze Ngondet a présenté son nouveau gouvernement

Un collectif gouvernemental composé de 40 membres, comptant en son sein à peu près 30% de femme, c’est ce qu’a émis le Premier ministre lors d’un point de presse donné au palais présidentiel.

Une composition qui fait suite à de nombreuses tractations. À la fin, très contradictoire pour un gouvernement qui se voulait « largement ouvert aux forces vives de la nation ».

            Bien que très peu représentée dans le nouveau gouvernement gabonais, Bruno Ben Moubamba est la principale figure de l’opposition à faire son entrée dans le gouvernement.

Ayant Totalisé 0,59% lors du dernier scrutin présidentiel, Bruno Ben Moubamba investi la fonction de Vice premier Ministre dans le nouveau gouvernement.

Il faut dire qu’il a été l’un des adversaires les plus poignants d’Ali Bongo lors du dernier scrutin présidentiel, mais il fut l’un des premiers à agréer au dialogue politique proposé par Ali Bongo.

Comme autre visage de l’opposition dans ce nouveau gouvernement, on a dame Estelle Ondo, qui a été secrétaire générale de l’un des principaux partis d’opposition, elle investit la fonction de Ministre de l’Economie forestière, de la pêche et de l’environnement, notons que l’Union Nationale ne fait pas partie du nouveau gouvernement.

Parmi les proches collaborateurs du président, on note la présence d’Etienne Massard Kabinda Makanga, secrétaire général de la présidence, en plus de cette fonction, ce dernier prend en charge le portefeuille de la défense nationale.

Cependant La formation du nouveau gouvernement gabonais a entraîné une vague de réactions venues de l’opposition. Avec un ton ironique, Jean Gaspard Ntoutoume Emane a déclaré que seuls les « crèves la faim » de l’opposition avaient rallié le nouveau gouvernement.

Hervé Atangana.