Nkolbisson : séries de meurtres inexpliqués

La situation sécuritaire à Yaoundé devient de plus en plus préoccupante.Après la série de meurtres qui a eu lieu à Mimboman en fin juillet, c’est au tour du quartier Nkolbisson de faire le deuil de ses habitants.

Des meurtres à Nkolbisson

Nkolbisson , une scène de crimes

En effet, dans la nuit du 30 au 31 juillet dernier, deux sœurs sexagénaires avaient été froidement assassinées dans leur domicile. Les sources policières avaient révélées avoir mis la main sur un suspect, à savoir le cousin Boris Demoko des sœurs Lucie et Blandine Chatap, et d’autres personnes avec lui.

Des informations recueillies quelques temps après ont été publiées via le quotidien Cameroon tribune. « Il apparaît que le jour du drame, Boris Demoko et son complice Henri Richard Tsoungui, tous des repris de justice, sont arrivés dans le domicile. À leur arrivée éclate une dispute entre Boris Demoko et Blanche Chatap. La sexagénaire sera physiquement agressée et tuée à l’aide d’un couteau de cuisine » peut-on lire. Après avoir donné 34 coups de poignard à sa victime, les malfrats emporteront plusieurs biens, mais ce, après avoir mis fin aux jours de la sœur venue s’enquérir des raisons des cris de la défunte.

Le géniteur de ces deux femmes, présent, sera néanmoins épargné à cause de sa malvoyance mais fera tout par la suite pour se rapprocher d’un téléphone et contacter les autorités.

Quelques jours plus tard, c’est le quartier Nkolbisson qui fera appel aux autorités, lorsque les habitants découvrent à l’aube, ce qui a tout l’air d’un crime rituel.

Effectivement, les corps retrouvés ont été dépossédés de leurs organes de reproductions. Il est vrai que les autorités ont déjà essayé d’éclaircir la situation en la qualifiant de crime passionnel, mais cela n’empêche que « de décembre 2015 à août 2016, on dénombre 10 cas, tous de sexe féminin. Ces dernières sont retrouvées toujours sans leurs organes de reproduction » nous confie les riverains.

Plus grave encore, des cas similaires avaient été observés entre 2012 et 2013, au quartier Mimboman. Terrifiées, les populations ne savent plus quoi penser. Il est ainsi née une rumeur qui affirme que ces crimes seraient l’œuvre de candidat à la présidentielle, et que ce serait la condition imposé dans leur cercle pour faire tomber  Paul Biya. Jusque-là ils ont toujours essayé, mais ça n’a pourtant jamais fonctionné. Voilà l’explication qui circule actuellement sur les réseaux, et la peur poussent certains à y croire. Pourtant, on peut les comprendre.

Les autorités ne donnant pas toutes les explications, chacun adhère à celle en qui il veut bien croire. De toutes les façons, espérons que la sécurité reviendra très bientôt car, avec le phénomène de Boko Haram, cette peur à Nkolbisson additionnée est de trop.

Rédigé par Dona Belibi