Mivasocial : le réseau social des Africains

Jean-Marc Kouevidjiin et Nasser Falana, créateur Mivasocial, ont eu à un certain moment le rêve de mettre sur pied un réseau pouvant interconnecter les africains.C’est de se rêve que naquit Mivasocial .

<em>Mivasocial,le réseau social africain</em>

Mivasocial

En trois années d’existence, la plateforme Mivasocial revendique 250 000 comptes. Dans le souci d’accélérer ce réseau social, les innovateurs souhaitent mobiliser un investissement important à hauteur de 1 million à 10 millions de Fcfa. Les deux togolais se sont installés aux États-Unis il y a quelques années mais passent le plus clair de leur temps au Togo et au Benin. L’idée innovatrice de Mivasocial provient d’un constat fait en 2013 : malgré la multitude des réseaux sociaux existants qu’on peut voir aucun sont ceux qui sont ancrés dans le quotidien des habitants du continent.

Mettant en jeu un investissement du 20 000 dollars, les associés souhaitent « faire gagner le continent ». Cette ambition panafricaniste a pour autre vocation la promotion de l’art, de la culture, de la technologie et du potentiel des Africains.

Plusieurs applications concourent à la mise en place complète de cet ouvrage entre autres : les blogs, une gallérie de selfies et une page d’achat et de vente des biens destinés à la consommation. Les promoteurs espèrent pouvoir réussir la mise en place du « Facebook 100% africain » qui aura dans son patrimoine l’art, le journalisme, l’éducation, la messagerie instantanée, la télévision, la radio en ligne et même la possibilité d’héberger les sites.

L’évolution de l’application entrainera inéluctablement l’évolution de ses technologies. Le  commentaire de Jean-Marc Kouevidjiin  qui suit nous permet de mieux cerner l’esprit du projet : « Nous voulons voir un marchand au Nigeria vendre à un Kényan de Nairobi par un canal proprement africain ».

Aujourd’hui, la startup possède des bureaux aux États-Unis, au Togo, au Bénin et emploie un nombre insignifiant de personne ; une dizaine d’employés qui sont pour certains des bénévoles. Le chiffre d’affaire qui fluctue entre 16 000 et 25 000 dollars par mois permet  à l’entreprise de couvrir ses dépenses qui oscillent dans les 14 000 dollars. Mivasocial pourra-t-il être compétitif sur le marché déjà saturé des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram, Skype…) ?

Mbou Sop Yann Cyrille