Miss Japon 2016 : Priyanka Yashikawa victime de racisme
Née à Tokyo indienne de père et japonaise de mère, Priyanka Yashikawa succède à Ariana Miyamoto Miss Japon de l’an dernier. Ariana est une Afro-asiatique qui est la première métisse à avoir osé se présenter à l’élection de Miss Japon.
Durant son règne, et même dès les premières heures de son couronnement, elle a été sujette à de multiples injures.
De nombreux réseaux sociaux ont abrité des propos très déplacés à son égard.
De plus, pour certains japonais très traditionnels, la couronne devrait appartenir à une « pure » japonaise, au lieu d’orner la tête d’une « Half » terme utilisé pour la qualifier de métisse.
Certains prétendent même que le concours ne vaut plus la peine d’être organisé si des métisses gagnent à la place des vraies japonaises. Elle subit tout ceci une fois de retour dans son pays natal car, elle a dû vivre en Inde et aux Etats-Unis pendant de nombreuses années.
Du haut de ses hauts escarpins, sa tête ornée d’une magnifique couronne, elle a en projet de poursuivre le combat de la précédente Miss dans l’optique d’améliorer les mentalités par rapport à la ségrégation qui perdure au Japon ou dans le meilleur des cas de changer complètement leur façon de penser.
Priyanka a donc pris l’exemple sur l’Afro-asiatique pour présenter à son tour ses compétences au-delà de sa couleur de peau ou de ses racines.
Cadeau empoisonné ou non, la jeune femme assume toutes les obligations et avantages que lui donne son titre de Miss Japon 2016. Dans cette lancé, il est évident qu’elle a la fougue nécessaire pour se présenter à l’élection de Miss Monde en décembre 2016 à Washington, titre auquel elle aspire.
Pascaline SAB.