Mamy Makala : la vendeuse de beignets

BEIGNETS, HARICOTS, BOUILLIE ET POISSON… 

Une vendeuse de beignet

Une vendeuse de beignet

Mamy kala, diminutif de Mamy Makala : la célèbre vendeuse de beignets du quartier Doumbè à Douala…

Mamy kala, c’est le surnom fièrement arboré par la célèbre vendeuse de beignets du quartier Ndoumbè. Un quartier de la ville de Douala situé à la périphérie du stade Omnisport, plus précisément au lieu dit « fin goudron Omnisport ».

Mamy kala et son équipe, comment sont-ils organisés ?

Comment fonctionnent-ils ? 

Chaque matin, au premier chant du coq, Mamy Kala est debout avec son bataillon donc l’effectif est constitué uniquement de ses cinq  enfants âgés de 12 à 28 ans. C’est une véritable entreprise organisée, avec des rôles bien répartis.

La première phase du processus de fabrication des beignets commence la veille par la préparation de tous les ingrédients dont les principaux sont le sucre en poudre, la levure chimique, le sel de cuisine, la tomate, les oignons, le piment, le poivron, et de l’huile de palme. Sans oublier le haricot qui est trempé dans une grande cuvette d’eau pour être cuit le matin. L’étape décisive commence le lendemain à deux heures du matin : Mamy Kala, toujours la première à se réveiller se rassure que toute son équipe est bien en place. C’est ainsi que deux sacs de farine sont pétris et couverts jusqu’au lever du jour.

Au plus tard à six heures du matin, qu’il pleuve ou qu’il neige, tout le matériel est transporté dans la cabane en bois faisant office de restaurant afin de commencer à faire les beignets. Assis sur de longs bancs en bois, Les premiers clients s’impatientent déjà depuis six heures du matin. Chacun veut s’assurer un petit déjeuner costaud avant d’attaquer sa dure journée de travail. Surtout que pour la plupart, le second et dernier repas de la journée se consommera la nuit au retour du travail entre 20h et 22h.

La grande affection portée à Mamy Kala par ses nombreux clients ne se limite pas simplement aux adultes et adolescents ; Même les tout petits entrent dans la dance en ces termes : « Mamy Kala s’il te plaît je veux les beignets de 100 francs, haricot de 50 avec la bouillie de 50, on ajoute le sucre dans la bouillie pardon…».

Ecrit par Jean-Paul MBONG