Lubumbashi en RDC : incendie au palais de justice

L’information est venue de la justice congolaise, qui a indiqué que lundi dernier, une partie importante du palais de justice de Lubumbashi en RDC, notamment le greffe pénal, a été sujette à un incendie vraisemblablement criminel.

Le palais de justice de Lubumbashi en RDC avait condamné Gédeon à la peine capitale

Incendie au palais de justice de Lubumbashi en RDC

L’incendie de la nuit du 16 au 17 octobre 2016, visait certainement à faire disparaître les documents relatifs à l’affaire Gédéon le milicien, condamné à la peine capitale il y’a 7 ans et qui s’est mystérieusement rendu  aux autorités du pays après plusieurs années de disparition.

Deux ans après sa condamnation, ce dernier s’est évadé de sa cellule dans la prison de Kasapa dans des circonstances qui restent inconnues à ce jour.

           

Selon un avocat, resté anonyme. Il n’est pas nécessaire de rappeler que le palais de justice de Lubumbashi, sujet à cet incendie et abritant de nombreuses autres institutions, notamment, le parquet général, la cour d’appel et un cachot est protégé 24 heures sur 24 par la police.

D’où la question, qui pourrait s’y rendre et mettre le feu aux greffes ? a-t-il  interrogé.

            Ce dernier ne soutien qu’une hypothèse. Celle selon laquelle, cet incendie ne visait qu’à réduire en cendres les preuves dans l’affaire Gédéon, afin d’éviter que ce dernier ne soit confronté à ses déclarations devant la justice.

            Gédéon avait en effet été condamné à la peine capitale en 2009, par le tribunal militaire de Kipushi, après un verdict confirmé en appel par le tribunal de Lubumbashi, pour de nombreux chefs d’accusations dont « crime de guerre », « crime contre l’humanité » et même « appartenance à un mouvement insurrectionnel et terroriste ».

            L’incident est ainsi considéré comme un incendie criminel. Mais à qui profiterait la destruction des dossiers contenus dans ces greffes ? Si le chef milicien condamné à mort par la justice congolaise n’est pas inquiété par la justice. Mais pour l’instant, l’hypothèse la plus répandue est celle d’un acte criminel, bien qu’on ne connaisse pas encore  l’auteur.

Hervé Atangana.