Jacob Zuma rembourse 500 000 dollars

Jacob Zuma, le président de l’Afrique du Sud, est depuis plusieurs années empêtré dans un scandale  financier concernant des travaux dans sa demeure privée située dans son village à Nkandla. C’est l’Etat sud africain qui avait financé ces travaux. L’opposition avait saisie la justice afin que Jacob Zuma rembourse la totalité des fonds  utilisés pour ces travaux. La Cour Constitutionnelle avait estimé que seule une partie des fonds devait être remboursée. 

Jacob Zuma contraint de rembourser

Une attitude de Jacob Zuma

Cette affaire a commencé lorsque Jacob Zuma a entrepris  des travaux de rénovation dans sa demeure privée. L’objectif initial était uniquement d’assurer la sécurité du Chef de l’Etat sud-africain. Il s’est finalement avéré qu’ une partie des travaux avait été destinée au confort plus qu’à la sécurité du Président Zuma. Le coût total des travaux s’est élevé à  20 millions d’euros.

L’opposition qui avait saisi la justice demandait le remboursement du coût total des travaux. La Cour constitutionnelle qui a examiné l’affaire a estimé que Jacob Zuma devait seulement rembourser les travaux qui n’étaient pas liés à sa sécurité en tant que Chef de l’Etat. Parmi les travaux qui n’avait aucun lien avec la sécurité du Président, il y’a la construction d’un poulailler, d’une piscine et d’autres bâtiments. La haute juridiction avait par conséquent fixé le montant à rembourser à 500 000 dollars.

C’est  ce lundi 12 septembre 2016 que nous avons appris par un communiqué de la Présidence de la République sud-africaine que Jacob Zuma a finalement remboursé à l’Etat la somme qu’il devait, en versant au Trésor public la somme de 500.000 dollars, soit 480.000 euros. Cette affaire de détournement de fonds publics ou « Nkandlagate » a peut-être trouvé son épilogue avec ce remboursement. Ce dénouement démontre une fois de plus l’indépendance de la justice sud africaine et  le bon fonctionnement de la démocratie dans la nation arc-en-ciel.

Ce remboursement ne suffira très probablement pas à redorer le blason du Président sur Africain qui est actuellement très impopulaire  à cause aussi de la corruption des élites, des inégalités qui subsistent,  de la mauvaise situation économique et sociale en général. Rappelons que son parti, l’ANC a perdu beaucoup de terrain lors des dernières élections municipales.

Clovis Mballa en collaboration avec René Benoist