Gilbert Meynier : décès de l’historien français

Peu médiatisé, l’historien Gilbert Meynier laisse derrière lui une impressionnante œuvre sur l’Algérie, un pays auquel il a consacré plus de quarante ans de recherches.
Gilbert Meynier a consacré sa vie à l'étude de  l'histoire de l'Algérie

Décès du grand historien Gilbert Meynier

Malgré la fatigue, il avait tenu à être présent à Vaulx-en-Velin (Rhône), en octobre, pour la journée d’hommage aux Algériens tués le 17 octobre 1961, à Paris, lors d’une manifestation réprimée par la police française.
L’historien Gilbert Meynier est mort à Lyon, mercredi 13 décembre, à l’âge de 75 ans. Il laisse derrière lui une impressionnante œuvre sur l’histoire de l’Algérie, à laquelle il a consacré plus de quarante ans de recherches.
Né le 25 mai 1942, à Lyon, père de trois enfants – Hélène, Pierre-Antoine et Jean-Luc –, marié à la militante des droits de l’homme Pierrette Meynier, il était professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Nancy-II depuis 2002. L’historien Benjamin Stora a été l’un des premiers à annoncer son décès sur les réseaux sociaux et à lui rendre hommage.
« Un très grand historien de l’Algérie contemporaine », « un homme érudit, méticuleux », salue-t-il. « Un humaniste dont la vie se confond avec l’histoire de l’Algérie », pour son ami l’universitaire algérien Tahar Khalfoune.
L’une des premières rencontres de Gilbert Meynier avec l’Algérie date de 1961, lorsqu’il organise, avec les étudiants de l’UNEF, une manifestation de soutien à l’indépendance.
Il compte parmi ses professeurs l’historien Pierre Vidal-Naquet, très engagé contre la guerre d’Algérie et dans la dénonciation de la torture.
En 1962, lors de l’indépendance du pays, il fait partie de ces « pieds rouges » venus aider à construire l’Algérie nouvelle.
Il sera volontaire pour une campagne d’alphabétisation pendant plusieurs mois, près d’Alger. Il reviendra en Algérie quelques années plus tard, pour… Lire la suite
Source : Le Monde