Gabon : tensions en attente du verdict de la cour constitutionnelle

C’est bien l’une des atmosphères les plus tendues que connait le Gabon depuis le recours de Jean Ping à la cour constitutionnelle. Attendu pour le 23 septembre prochain, la publication du verdict de la cour constitutionnelle gabonaise alimente les débats.

<em>La cour constitutionnelle du Gabon tient le Gabon en éveille</em>

Gabon sous tension en attente du verdict

Arrivé principal perdant lors du scrutin présidentiel du 27 août dernier, Jean Ping a fait un recours à la cour constitutionnel pour la révision des résultats qui donnaient Ali Bongo comme gagnant avec 48,80% des scrutins. Une réélection hautement contestée par Jean Ping et par les anti-Bongo, qui a inéluctablement conduit à une crise électorale. Jeudi dernier la cour constitutionnelle du Gabon se penchait donc sur la plainte déposée par l’opposant Jean Ping réclamant un nouveau décompte des voix, à titre de contestation de la réélection d’Ali Bongo.

Le verdict des neufs juges de la cour constitutionnelle est attendu avec impatience par le peuple gabonais, qui souhaite tourner cette page de crise.

Il faut noter que le peuple gabonais est en alerte depuis le début du mois de septembre, et ce, suite à la proclamation de la victoire du président sortant, avec 5.000 voix de plus que son principal opposant, une publication à l’origine d’une crise postélectorale meurtrière. Une crise reposant vraisemblablement sur les épaules de Jean Ping, qui s’était proclamé vainqueur du scrutin à peine quelques jours après les élections. Et qui avait été stoppé net dans ses idéaux par les résultats qui faisaient de son adversaire le nouveau président.

Inacceptable pour Jean Ping et ses partisans, qui estiment impossible qu’Ali Bongo ait gagné le scrutin, ce fut le début de la crise, qui a fait de nombreux morts.

Mais bon, un calme apparent s’est installé sur le pays après la vague de violence. Mais encore, le gouvernement a prévenu Jean Ping du risque de poursuite s’il était à l’origine de nouvelles violences. Mais pour le moment, la décision finale est encore entre les mains de la cour constitutionnelle.

Hervé Atangana