Fotokol : retour des douanes 02 ans après les attaques de Boko Haram

Fotokol, ville frontalière du Cameroun avec le Nigeria fortement touchée par les exactions de la secte Islamiste Boko Haram depuis le début d’une guerre asymétrique avec l’État Camerounais, reprend des couleurs.

<em>La ville de Fotokol reprend des couleurs</em>

Reprise des échanges à Fotokol

Cela est observable sur le plan économique avec le retour du dédouanement dans les transits de marchandises. Depuis quelques jours, un contingent de douaniers a gagné la ville de Fotokol dans la région de l’extrême-nord, autorisé à effectuer des opérations de dédouanement de produits marchands. Le collectif d’agent de douane affecté à la ville frontalière pour assurer une double mission, celle de la régulation des échanges commerciaux et celle de la sécurisation du territoire, sont les pensionnaires actuels de deux salles de la sous-préfecture de Fotokol.

Un séjour à la sous-préfecture dû au fait que les marques de guerres sont encore présentes sur le bureau des douanes de la localité. Qui est criblé de balle et d’impact d’obus de guerre, la structure qui est supposée accueillir l’équipe des gabelous n’est pas encore aménagée pour l’accueil du retour à la libre circulation des biens et des personnes. « les recettes ne sont pas encore au plus fort des temps de la gloire d’antan » indiquait le directeur générale des douanes (DGD).

            Il faut dire que, avant sa fermeture dûe au conflit en 2014, le bureau des douanes de cette ville frontalière avec le Nigéria avait le mérite d’être occuper la première place du classement des unités douanières dans la région de l’extrême-nord, voire même de toute la région septentrionale en terme de mobilisation des recettes budgétaires, avec un revenu d’un peu plus de 650 millions de Francs CFA par an.

            À cet effet le directeur général des douanes explique que la ville qui était dévastée par les exactions de Boko Haram commence à reprendre des couleurs. La vie y reprend progressivement son cours normal. Avec la remise en activité des infrastructures tels que le pont sur le fleuve Albeid qui est hautement sollicité par les populations transnationales du Cameroun et du Nigéria, bien qu’encore limitée aux piétons.

Hervé Atangana