Farine de manioc pour remplacer la farine de blé

Les consommateurs apprécient cette denrée dont la fabrication n’est pas compliquée ; mais sa vulgarisation est encore difficile.Les pâtes alimentaires peuvent être faites à partir de la farine de manioc. Comment procéder ?

<em>La farine de manioc se substitue à la farine e blé</em>

De la farine de manioc

Le manioc est épluché, lavé, et ses tubercules découpées ; les tubercules ne doivent pas être nitratées. Pour  débarrasser le manioc de sa substance toxique, on le trempe pendant trois heures dans de l’eau avec du citron. Après cela le manioc est nécessairement trempé dans une autre eau, cette fois ci, chaude pendant 20 mn. Ensuite ce manioc est « transformé en cossettes ». Ces cossettes sont séchées pendant quelques heures ,puis on retire la poudre qui constitue la farine qui va être pétrie avec les œufs.

Anastasie Mbongo, fabricante des pâtes alimentaires à partir de la farine de manioc explique que la pâte ainsi obtenue est placée dans un appareil réglé selon la forme de pâtes qu’on veut obtenir, puis on tourne la manivelle et on  obtient des fibres qu’on coupe par la suite afin d’obtenir les longueurs identiques.

D’après cette fabricante de pâte à base de manioc, maximum 24 heures suffisent pour obtenir le produit fini, sinon la pâte sera fermentée. 15 œufs environ suffisent pour un kilogramme de farine de manioc. Sa boite à outil comprend une mini meule, des couteaux, le matériel servant à se protéger le nez et enfin des gants.

Les fibres qu’on obtient à partir de cette pâte sont rangées sur des « claies » en vue du séchage qui va durer 3 jours pour qu’elles deviennent solides et soient ainsi à l’abri de la décomposition. Elles  épousent la couleur jaune ocre. Anastasie  Mbongo avoue que ça n’a pas été facile « d’aboutir à cette texture ». Après beaucoup de recherches et réflexions, dame Mbongo  est fière aujourd’hui d’avoir trouvé l’équation des pâtes bien colorées.

Ces pâtes ont été baptisées « tagliattelle mbong », sous ce nom commercial ils sont conditionnées dans des sachets et livrées à 1.000 frs les 500g. Sa consommation n’est pas encore rendue vulgaire car sa production est encore embryonnaire.

Mbou Sop Yann Cyrille