Ennahda dans le gouvernement d’Union Nationale

Le nouveau premier ministre tunisien Youssef Chaheb, nommé au début du mois d’août, mène depuis plus de deux semaines des consultations en vue de la formation un cabinet d’union nationale. L’objectif étant de faire une conciliation des différents objectifs des partis politiques et des syndicats qui soutiennent le gouvernement d’union nationale. Une place de choix devrait être donnée, et occupée par le parti Ennahda dans cette équipe.

Youssef Chahed leader de Ennahda

Ennahda, parti de Youssef Chahed dans le gouvernement d’union nationale

Une participation au minima, c’est tout ce qu’avait obtenu le parti Ennahda dans l’ancien gouvernement en obtenant le seul ministère de l’Emploie. Mais maintenant suite au soutien apporté par le parti au chef du gouvernement issu du parti Nidaatounes, le parti Ennahda a pu, par négociation ,obtenir de nouveaux postes, encore que ce dernier ne cache pas ses ambitions. « Nous avons bien travaillé au parlement, nous avons maintenu la cohésion au sein de notre parlement qui est aujourd’hui le premier groupe parlementaire à l’Assemblée » assurait Sadiya Ounissi, porte-parole du parti, en ajoutant que « nous sommes une force de proposition qui va avoir un pouvoir d’influence, légitime comme tout au sein de ce gouvernement ».

Toutefois, la participation ou non de certaines formations pourrait être influencée par le poids de Ennahda. Le parti semble donc bien se diriger vers une recomposition. À ce sujet, Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération international à la tête du parti Afektounes, s’exprimait en déclarant que « on aimerait bien voir la carte politique, est-ce qu’on est entrain de s’inscrire dans une alliance Nidaatounes-Ennahda de manière flagrante ?» en ajoutant que si c’est le cas, ils n’ont pas besoin de son parti.

Mais au-delà de cette recomposition, le chef du gouvernement fait la promesse d’une équipe rajeunie et féminisée. Mais le chef du gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur les équilibres politiques du futur cabinet d’union national.

Source RFI

Hervé Atangana