Elisabeth Lévy dénonce les dérives du néo-féminisme

Elisabeth Lévy, la directrice de Causeur revient sur l’affaire Weinstein et le hashtag #BalanceTonPorc, qu’elle juge «infect». Elle s’inquiète, qu’au nom de la lutte légitime contre la contrainte sexuelle, on passe à une criminalisation du désir.

Elisabeth Lévy est directrice de rédaction

Elisabeth Lévy dénonce le «harcèlement féministe»

Élisabeth Lévy est journaliste et directrice de la rédaction de Causeur. Son dernier numéro est consacré au «harcèlement féministe». Elle publie par ailleurs «Les Rien-pensants», un recueil de ses chroniques à Causeur

FIGAROVOX.- La une du nouveau Causeur s’intitule «Harcèlement féministe: arrêtez la chasse à l’homme». Les néo-féministes vous diraient que c’est l’homme «le prédateur» et qu’il est heureux que «la peur change de camp»…

Elisabeth LEVY.- Merci de parler de «néo-féminisme» car une partie du féminisme contemporain, dont l’influence et le poids médiatique sont d’ailleurs inversement proportionnels à la force numérique, a trahi son héritage libéral et libertaire pour s’adonner à deux passions – victimaire et punitive.

Toutes victimes, tous coupables, tel est son crédo presque explicite. En effet, nos dames-patronnesses modernes ne se cachent pas, au contraire elles exposent avec fierté, comme un brevet de vertu, leurs pulsions policières et leur haine du désir masculin.

Et comme vous l’observez, elles ne se contentent pas de vouloir punir les agissements criminels ou répréhensibles, ce que nous voulons tous et que la loi prévoit, elles veulent que «la peur change de camp».

Quel aveu! Et quel idéal! Un siècle de féminisme pour en arriver à ce que les hommes aient peur. En somme, il faudrait remplacer la domination masculine (qui à mon avis a cessé depuis longtemps) par la domination féminine. Si c’est cela la justice, très peu pour moi!

Vous préférez que ce soient les femmes qui aient peur?

En somme, le seul horizon des relations entre les sexes serait de déterminer lequel a le plus peur de… Lire la suite

Source : Le Figaro