Nigéria : le pays perd sa place de numéro un

Corruption, dévaluation de la monnaie locale, baisse du cours du pétrole et insécurité, des faits qui ne laissaient rien présager de bon pour l’économie nigériane. C’est sans grande surprise que tous ces événements ont ramené l’économie du Nigéria au second rang africain, derrière l’Afrique du Sud.

Nigéria n'est plus le premier en économie en Afrique

Le Nigéria perd sa place de leader en Afrique

 

 

La relégation du Nigéria à la seconde place de l’économie africaine n’est pas le fruit du hasard. Elle fait suite à une analyse minutieuse faite par le FMI des indicateurs macroéconomiques et de nombreux autres paramètres actuels. Un PIB en baisse depuis quelques années lié à une situation sécuritaire instable avec la menace terroriste de Boko Haram qui ne facilite en rien le maintien du cap économique. Une menace terroriste qui a de nombreuses conséquences tant économiques que sociales, les adeptes de la secte islamistes de Boko Haram sont notamment responsables des sabotages des pipelines. Et si on ajoute à cela la baisse des cours du pétrole qui ont dégringolée des près de 100 dollars à une moyenne de 40 dollars, on peut facilement comprendre cette situation.

Quand on connait la capacité de production pétrolière du Nigéria, il est clair que cela fait partie des principales causes de ce déclin économique.

Le Président Muhammadu Bouhari a expliqué la situation en déclarant « avant que je ne prenne mes fonction, le pétrole se vendait à quelques 100 dollars le baril, puis ce prix s’est effondré pour osciller entre 40 et 45 dollars ».

Une dévaluation du Naira qui n’arrange pas les choses.Le 20 juin dernier la monnaie nigériane perdait de sa valeur tant sur le marché national qu’international, ajouter à cela le déficit de la production énergétique qui est passé de 6000 mégawatts à 2500 mégawatts.

De nombreux rangs perdus en une fois, en perdant sa place de numéro un de l’économie africaine au profit de l’Afrique du Sud, le Nigéria laisse dans le même temps, la place de premier exportateur de pétrole à l’Angola.

Hervé Atangana