Aliko Dangote et Bono soutiennent les victimes de Boko Haram
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, c’est que vient de mettre à exécution deux icônes africaines. Aliko Dangote et Bono le chanteur du groupe U2 s’engagent à aider les victimes de la secte islamiste Boko Haram.
Aliko Dangote et Bono
L’objectif étant de développer un partenariat pour venir en aide aux 2,6 millions de déplacés dans le conflit avec Boko Haram, Aliko Dangote a rencontré lundi 29 août, le chanteur des U2, Bono à Abuja au Nigéria.Sans préciser sous quelle forme, le chanteur des U2 a déclaré de ce rendez-vous que Dangote et lui voulaient se « rendre utile » dans la crise sous régionale liée à BokoHaram. Notamment du côté Nigérian. Il faut dire que Bono avait déjà en compagnie du milliardaire, visité des camps de déplacés du nord-est nigérian, ce dernier s’est montré profondément perturbé.Accompagnés par l’ancien secrétaire d’État britannique pour le Développement international, les deux philanthropes se sont rendus à Abuja dans le cadre de la campagne de ONE, une organisation internationale qui regroupe des célébrités et des riches hommes d’affaires.
Cette dernière fait campagne contre la pauvreté extrême, notamment en Afrique.
Le vice-président Yemi Osinbajo a salué le partenariat entre les deux hommes, en déclarant que « ce partenariat international, (…) doit assurer une réponse ciblée à la crise humanitaire grandissante dans le nord-est du pays », en reconnaissant que le Nigéria avait besoin d’aide pour résoudre la crise alimentaire et sanitaire.
Une fois de retour à Maiduguri, ancien fief de la secte, le milliardaire à fait la promesse de poursuivre avec l’aide qu’il accorde au pays depuis plusieurs années, à travers sa fondation personnelle en y intégrant le conseil d’administration de ONE dont Bono fait partie, tout comme de nombreuses autres icones telles que Bloomberg, Bill Gates ou encore l’anglo-soudanais Mo Ibrahim.
Deux milliards de naïras (5,6 millions d’euro), c’est la somme récemment octroyée par Dangote à l’État du Borno pour participer à sa reconstruction, ainsi que des camions de denrées alimentaires avec une autre somme de 400 millions de naïras pour les réfugiés. Une situation alimentaire qui a vue intervenir les autorités des Nations Unies, qui ont appelé le gouvernement nigérian à prendre des mesures pour la résolution de cette crise « qui dépasse toutes les lignes rouges de l’urgence ». En effet quelques 50 000 enfants risquent d’y laisser la vie à cause de la faim d’ici la fin d’année.
Hervé Atangana
