Affaire de corruption : Jacob Zuma entendu par la médiatrice de la république

C’est dans le cadre d’une enquête portant sur une affaire de corruption à la tête de l’Etat que Jacob Zuma a été entendu par Thuli Madonsela, médiatrice de la République dont le mandat expire le 15 octobre.

L’interrogatoire s’est effectué à Pretoria jeudi dernier.  L’enquête de Thuli Madonsela porte principalement sur l’implication de la famille Gupta, soupçonnée d’influencer les prises de décisions du président sud-africain. L’interrogatoire qui a duré quatre heures a été qualifié de « cordial ».

Une affaire de corruption au sein de l'exécutif sud africain fait l'objet d'une enquête

Jacob Zuma entendu dans une affaire de corruption

Depuis plusieurs mois déjà, cette affaire de corruption est une épine dans le pied de Jacob Zuma.

Ce dernier serait influencé par la famille Gupta dans le limogeage et la nomination de ministres et de membres de conseils d’administration d’entreprises publiques.

Cette enquête porte également sur l’attribution de marchés publics et de permis à des entreprises auxquels les Gupta sont liés.

Membres d’une famille d’affaires d’origine indienne, les Gupta sont accusés par certains dirigeants de l’ANC d’avoir une emprise sur le chef d’Etat dans l’attribution des postes ministériels. Ce que ne reconnaît pas le chef d’Etat.

La réaction de la présidence sud-africaine ne s’est pas fait attendre. Celle-ci a immédiatement démenti ces accusations.

Le président Zuma a cependant avoué entretenir des relations amicales avec la famille Gupta qui possède un très vaste empire. Cet interrogatoire qui survient à la fin du mandat de la médiatrice Thuli Madonsela a été entaché d’irrégularités selon les avocats de Jacob Zuma.

Ceux-ci se plaignent d’avoir manqué de temps pour bien préparer leur client. Ils auraient également souhaité que le client réponde par écris à et à une date ultérieure à cet interrogatoire.

Busisiwe Mkhwebane, désignée nouvelle médiatrice de la République pour succéder à Thuli Madonsela a affirmé que la priorité pendant son mandat ne sera pas les affaires de corruption mais les plutôt les citoyens de base.

C’est jeudi dernier, au terme d’un long processus mené par le parlement et jugé transparent que Busisiwe Mkhwebane a été officiellement nommée médiatrice. Ancienne analyste au ministère de la sécurité de l’Etat, l’opposition l’accuse d’avoir opéré comme espion pour le compte de l’Afrique du Sud pendant qu’elle travaillait en Chine. Accusations qu’elle a démenties lors d’un entretient accordé à la SABC.

Clovis Mballa.